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7 mars 2017 16:50
Il avait 15 ans et toute la vie devant lui. Mais en ce samedi 25 février, sa jeune vie s’est arrêtée brutalement. Vishnal Culliah a succombé à un accident, laissant derrière lui des parents inconsolables. Vinay et son épouse Sita, des laboureurs habitant Deep-River, n’arrivent pas à croire qu’ils ont perdu leur benjamin à jamais.
Ce jour-là, l’adolescent, que ses proches appelaient affectueusement Carlos, revenait d’une boutique de sa localité vers 18h30, lorsqu’il a été renversé par une voiture. Il a rendu l’âme à l’hôpital de Flacq quelques heures après son admission. Le conducteur, un mécanicien de 31 ans, aurait d’abord heurté un van en stationnement avant de faucher Vishnal. Selon la police, cet habitant de Bel-Air a été «positively alcotested».
Vishesh, le frère aîné de Vishnal, raconte : «Il revenait d’une boutique où il venait d’acheter un packageInternet pour son portable. Comme tous les jeunes de son âge, il était accro aux réseaux sociaux. J’ai appris la nouvelle ce soir-là par mon frère Vishay, qui est le cadet. Je revenais d’une autre boutique lorsque je l’ai vu courir vers la route principale. Il a juste eu le temps de me dire que Carlos a fait un grave accident.» En arrivant sur les lieux, les deux frères constatent l’horreur.
Selon eux, Vishnal avait de multiples blessures et il saignait du nez et de la bouche. «Des volontaires ont eu du mal à le transporter à l’hôpital. Au moment de l’impact, il a été projeté quelques mètres plus loin et était coincé sous un autre véhicule», explique Vishesh. Le rapport d’autopsie indique que l’adolescent a rendu l’âme suite à ses nombreuses blessures.
Après la collision, le conducteur aurait laissé sa voiture sur place pour aller se cacher dans une boutique du coin. C’est du moins ce que racontent les proches du défunt. «Il est sorti de sa cachette lorsqu’une voiture est venue le récupérer. Il a tenté de m’agresser lorsque je l’ai pourchassé. La police a procédé à son arrestation peu après», confie Vishesh. Les Culliah sont d’autant plus révoltés que le conducteur aurait été sous l’influence de l’alcool au moment du drame. Pour Vishesh, son frère serait peut-être encore en vie si cela n’avait pas été le cas.
L’habitant de Bel-Air a ensuite été placé en détention. Il fait l’objet d’une charge provisoire d’homicide involontaire. Il a retrouvé la liberté sous caution le lendemain, après sa comparution devant la Bail & Remand Court. Nous n’avons pu avoir sa version des faits. Une source policière précise que cet accident s’est produit dans un virage mais que la route était toutefois bien éclairée dans cette partie de Deep-River.
Vishnal suivait des cours au Mauritius Institute of Training and Development. Il caressait le rêve de faire de la mécanique. Il se faisait toujours remarquer avec les multiples casquettes tendance qu’il aimait arborer. Il avait aussi souvent ses écouteurs, connectés à son portable, sur les oreilles et aimait jouer à la pétanque.
Selon ceux qui le connaissaient, il était très aimé dans son village car il n’hésitait jamais à «rann servis dimounn». Toute sa localité est d’ailleurs très affectée par sa tragique disparition.
Massilamanee Oothendee, plus connu comme Cheng marsan gato, n’est plus. Son nom s’est ajouté à la liste noire qui affiche déjà 25 victimes d’accidents de la route depuis le début de 2017. Cet habitant de Plaine-des-Papayes, âgé de 62 ans, a trouvé la mort dans la soirée du vendredi 3 mars après avoir été renversé par une voiture, vers 23h35, au niveau des feux de signalisation de sa localité. Le chauffeur, un cuisinier de 43 ans, habitant Goodlands, a été contrôlé négatif à un alcotest. Il fait l’objet d’une charge provisoire d’homicide involontaire.
Quelques jours plus tôt, le 1er mars, c’est un habitant d’Eau-Coulée qui a succombé à ses blessures suite à un accident sur l’autoroute à Wooton vers 19h30. Ashok Seeruttun, 55 ans, habitant La Mairée, a été fauché par une voiture conduite par un habitant de Mesnil, âgé de 43 ans. Ce dernier fait l’objet d’une charge provisoire d’homicide involontaire. Selon la police, Ashok Seeruttun n’était pas sain d’esprit.
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