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Licencié à cause de son smartphone : Il porte plainte pour licenciement abusif

17 novembre 2014

Yannick Meyepa a porté plainte au ministère du Travail.

Yannick Meyepa digère mal son licenciement d’Arkolac Ltd. Cet  habitant de Petite-Rivière a déposé une plainte au ministère du Travail. Il estime avoir été mis à la porte pour une faute qu’il n’a pas commise. Le jeune homme de 31 ans travaillait depuis cinq mois dans cette compagnie spécialisée dans la fabrication de peinture, installée à La Tour Koenig.

 


Les problèmes ont débuté le 29 octobre. Ce jour-là, Yannick a dû signer un warning parce qu’il s’était servi de son portable pendant les heures de travail. «J’ai effectivement reconnu mon erreur. Au départ, il n’y avait pas cette interdiction. La direction l’a introduite parce que certains employés allaient sur Facebook via le Wi-Fi», précise-t-il.

 


Tout aurait pu en rester là. Mais le 4 novembre, alors qu’il finissait sa journée, poursuit le jeune homme, il y a eu un malentendu avec le directeur. «Il était 16h55. J’allais terminer dans cinq minutes. Je venais de récupérer mon portable dans le tiroir de mon superviseur quand je suis tombé sur le directeur. Il m’a demandé si j’étais sur Facebook. Je lui ai répondu que non, car je venais juste de reprendre mon smartphone. Il a alors demandé à quelqu’un d’aller chercher la fiche des avertissements. Mo pa finn atann li retourne parski alarm ti finn sone pou al lakaz.»

 


Le lendemain, au moment où Yannick reprend son service vers 7h30, il est convoqué par la direction et on lui demande de signer un nouvel avertissement. Ce qu’il refuse de faire. «Deux jours plus tard, j’ai dû m’absenter du travail pour des raisons personnelles, après en avoir informé mon superviseur. Lorsque je suis revenu le lundi suivant, on m’a demandé d’attendre à la réception. À 11 heures, on m’a informé qu’on allait me licencier parce que j’avais refusé de signer l’avertissement. Peu après, je me suis rendu au ministère du Travail pour porter plainte, car j’ai été renvoyé sans indemnité», explique-t-il.

 


Au ministère, le jeune homme en profite pour dénoncer de mauvaises conditions de travail dans l’entreprise. Selon lui, les règles d’hygiène ne sont pas respectées et les employés ne disposent pas d’un espace où prendre leurs repas, ce qui les oblige à manger à l’extérieur.

 


Interrogé sur la question du licenciement, le directeur d’Arkolac Ltd, Nitin Balluck, affirme que Yannick Meyepa «ne s’est pas présenté devant un comité disciplinaire après avoir utilisé son portable pendant les heures de travail. Je précise qu’il est parti de son propre chef». Ce que dément l’ex-employé : «J’ai demandé un rendez-vous avec le directeur des ressources humaines, mais je ne l’ai pas obtenu. Kan mo pa la ki zot fer komite disipliner. Je ne vais pas baisser les bras, car j’estime que j’ai été renvoyé injustement.»

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