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Linley Feuillande se noie en voulant sauver son cousin | Son père Ange : «Mon fils est parti en héros»

5 octobre 2016

Le cœur meurtri, Ange Feuillande est toutefois sûr d’une chose : que son fils est désormais dans un monde meilleur. «Il est parti en héros. Il est au paradis maintenant», dit-il. Chez lui à Avenue Talipot, Pailles, l’homme de 64 ans se console à cette idée depuis que son fils Linley Feuillande, 26 ans, est mort noyé le dimanche 25 septembre, à Cascade Jonction, Pailles. Ce jour-là, il s’était rendu à cet endroit, vers 14 heures, accompagné de ses trois cousins âgés de 10, 12 ans et 16 ans. Ces derniers sont les trois enfants de sa tante qui habite aussi à Pailles.

 

Àun moment, raconte son père, l’un des cousins, qui était sur un rocher, aurait glissé et serait tombé dans l’eau où il se serait retrouvé en difficulté. Linley, qui était déjà dans l’eau, aurait alors tenté de lui venir en aide. Mais le jeune homme s’est à son tour retrouvé en difficulté alors que son petit cousin, lui, a pu regagner la terre ferme.

 

Deuxième d’une fratrie de quatre enfants, Linley avait, après le CPE, rejoint une école technique où il avait appris plusieurs métiers. Dernièrement, il travaillait comme vigile à l’hôpital Jeetoo. «C’était un jeune homme pétillant de vie. Il travaillait dur et aimait son boulot. Il passait aussi beaucoup de temps avec les enfants, il adorait les enfants», raconte son père. Ce dernier explique qu’il revenait d’une session de prières le dimanche 25 septembre et s’apprêtait à faire une sieste lorsqu’il a eu la terrible nouvelle par téléphone.

 

«Je ne voulais pas croire qu’une telle chose était arrivée à mon fils. Mais je suis sûr qu’il est parti en paix car il a sauvé la vie d’un enfant.»  Son fils, dit-il, n’avait pas vraiment de projets d’avenir. «Il vivait au jour le jour, il prenait son temps. Je lui avais proposé de construire une maison mais il ne voulait pas se lancer dans l’immédiat. C’était un bon fils.»

 

Dans le sillage de cette affaire, la police a ouvert une enquête. Alors que les cousins de la victime, qui sont retournés sur le lieu du drame le mardi 27 septembre en compagnie de leurs proches, arrivent difficilement à surmonter leur traumatisme.

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