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Louis Joseph Emilie identifié quatre jours après son accident : les interrogations persistantes de sa famille

Jenny Emilie et ses quatre enfants sont bouleversés par la disparition  tragique de la victime (ci-contre).

Le piéton fauché mortellement à Moka dans la soirée du 4 octobre a pu être identifié quatre jours plus tard : il s’agit de Louis Joseph Emilie, un habitant de Rose-Belle âgé de 44 ans. Son épouse, rongée d’interrogations, se confie…

Ils sont restés dans le flou pendant plusieurs jours. Et durant tout ce temps, les proches de Louis Joseph Emilie, affectueusement appelé Eric, s’étaient accrochés à l’idée qu’il serait très bientôt à nouveau parmi eux. Malheureusement, leur espoir de le retrouver en vie et en pleine forme s’est écroulé le mardi 8 octobre lorsqu’ils ont eu la confirmation de ce qu’ils redoutaient le plus. Celui qu’ils affectionnaient tellement n’était plus de ce monde. Renversé par une voiture non loin des locaux de la MBC, à Moka, dans la soirée du vendredi 4 octobre, il n’avait pu être identifié immédiatement parce qu’il n’avait pas de pièce d’identité ou de téléphone portable sur lui.

 

Partagés entre choc et douleur depuis l’annonce de la terrible nouvelle, l’épouse et les enfants de Joseph Emilie, 44 ans, sont également submergés par un sentiment qui ne les quittera probablement jamais : l’incompréhension. Pour cause, ils s’interrogent encore sur les circonstances de cet accident et cherchent à comprendre ce que faisait la victime en ces lieux à ce moment-là. «Il travaillait comme maçon à Port-Louis. Il prenait l’autobus de Mahébourg pour rentrer à la maison, à Rose-Belle, tous les jours et arrivait à 16h30. Comment a-t-il pu atterrir à Moka à cette heure ? S’était-il rendu chez des proches ou était-il avec des amis ? Tout est encore flou pour nous», confie son épouse Jenny. Les dernières personnes à l’avoir vu en vie, dit-elle, sont ses collègues. «Il avait remis son cellulaire et une partie de l’argent qu’il avait touché à l’un d’eux, qui habite à Rose-Belle, et lui avait demandé de me les remettre. Il ne voulait sûrement pas les garder sur lui car il avait les poches trouées», estime-t-elle. Par la suite, il aurait rapidement quitté son lieu de travail, sans attendre ses amis.

 

Mariée à Joseph Emilie depuis plus d’une vingtaine d’années, Jenny connaissait toutes les habitudes de son époux. C’est la raison pour laquelle elle s’est tout de suite inquiétée en ne le voyant pas rentrer ce vendredi-là. Le dimanche 6 octobre, elle a signalé sa disparition au poste de police de Rose-Belle dans l’espoir que la police le retrouve au plus vite. Mais ce sont finalement des amis qui, après avoir eu vent de l’accident de Moka, lui en ont parlé le mardi 8 octobre. Après s’être renseignée auprès des limiers du poste de police de Moka, elle a eu la confirmation qu’il s’agissait bel et bien de son grand amour. «C’était un homme extraordinaire. Li ti kontan koze, riye ; zame li pa finn gagn okenn problem avek personn. Ce qui lui est arrivé nous a bouleversés. Nous n’aurions jamais pensé le perdre dans de telles circonstances», se désole Jenny Emilie.

 

Les funérailles de la victime ont eu lieu le mercredi 9 octobre. Il laisse derrière lui une épouse anéantie et quatre enfants – trois filles et un fils – affligés par ce drame qui les plonge dans une incertitude qui pourrait durer toute leur vie.