Marche en hommage aux victimes de Camp-de-Masque-Pavé | Ravi Rughoobin : «Justice pour ma fille Yeshna et ma mère Reshma…»

22 mars 2016 03:33

«Plus jamais ça», «Que justice prime», «Le coupable doit payer». Ce sont autant de slogans qui ont retenti lors de la marche pacifique qui s’est tenue dans les rues de Flacq le mercredi 16 mars. Celle-ci visait à dénoncer le crime de Reshma et Yeshna Rughoobin qui ont succombé aux coups de couteau d’un adolescent de 17 ans, à Camp-de-Masque-Pavé, le 26 février, et à dire non à la violence de manière générale.

Dans la foule, des proches, des amis mais aussi des anonymes venus apporter leur soutien à la famille, des roses à la main et le visage marqué par une profonde tristesse. Tous réclament justice. «Nous sommes face à une épreuve difficile. Notre famille est brisée à jamais. Nous ne voulons pas que d’autres familles mauriciennes connaissent cette même douleur. C’est tellement horrible. Nous réclamons justice pour Yeshna et Reshma, et demandons au gouvernement de durcir la loi. Il faut agir car il n’y a plus de sécurité à Maurice», lance Ravi Rughoobin, père et fils des victimes, les larmes aux yeux.

Son épouse, dit-il, n’a pas pu venir à la marche car elle doit s’occuper de leur fils, seul survivant de ce massacre, qui est terriblement traumatisé. «On ne peut pas le laisser seul.» Depuis la sortie du garçon de 11 ans de l’hôpital, la petite famille est aux petits soins pour lui et a même trouvé refuge chez des proches car il ne veut et ne peut pas retourner dans la maison où s’est déroulée l’horreur.

Par ailleurs, le présumé meurtrier de 17 ans a quitté l’hôpital Jeetoo le jeudi 17 mars. Il y avait été admis après sa tentative de suicide après le drame. Il a été emmené directement à la Major Crime Investigation Team (MCIT) pour son interrogatoire. Le lendemain, il a comparu en chambre, devant le magistrat Vignesh Ellayah.Deux accusations provisoires de meurtre et une accusation provisoire de tentative de meurtre ont été retenues contre lui. La police a objecté à sa remise en liberté et il a été reconduit dans les locaux de la MCIT pour la suite de son interrogation en présence de son homme de loi.