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Mensanah Kalkatee meurt des suites de graves brûlures : Sa famille penche pour un acte criminel

19 mai 2014

Elle laisse derrière elle ses deux jeunes fils.

Que s’est-il réellement passé au domicile de Mensanah Kalkatee dans la nuit du mercredi 7 mai ? S’est-elle réellement brûlée accidentellement comme elle l’a raconté à la police ? Ou bien a-t-elle été victime d’un acte criminel de la part de son compagnon qu’elle aurait choisi de ne pas dénoncer par amour ? Ce sont autant de questions que se pose Farida Meghoo, 63 ans, la mère de Mensanah. Car sa fille a donné pas moins de trois versions différentes après avoir été grièvement brûlée à son domicile, à Shivala Road, Camp-Diable, le 7 mai. Des brûlures qui ont malheureusement eu raison d’elle. Elle est morte une semaine plus tard, le mercredi 14 mai, à la Burns Unit de l’hôpital Victoria, Candos.

Anéantie par la douleur, Farida Meghoo ne sait plus quoi penser. «Sur son lit d’hôpital, ma fille a expliqué à la police qu’elle avait frictionné son corps avec de l’alcool pour se protéger des piqûres de moustiques et que ses vêtements ont pris feu lorsque la cendre de la cigarette que fumait son concubin est tombée sur elle accidentellement. Or, à moi, elle a raconté une autre version. Elle m’a dit qu’elle s’était aspergée d’alcool dans la salle de bains et qu’il y avait une fumée noire lorsqu’elle en est ressortie. Mais cette version ne tient pas du tout la route. Je suis presque sûre qu’elle m’a menti dans l’unique but de protéger son concubin», confie Farida Meghoo, les larmes aux yeux.

Meihzane, la sœur de Mensanah, soutient, quant à elle, que sa sœur lui a confié son lourd secret. «Je suis allée la voir à l’hôpital où elle m’a dit que son concubin avait mis le feu à ses vêtements après une dispute. Mais je ne comprends pas pourquoi elle a maintenu la thèse de l’accident à deux reprises lorsqu’elle a été interrogée par la police», déclare Meihzane sous l’effet du choc.

Lorsque nous l’avons rencontré, Farhad Oozeer, le concubin en question, n’a pas souhaité nous donner sa version des faits de la nuit du drame. «Je ne ferai aucun commentaire. La police mène son enquête. Je vais coopérer avec elle», nous a-t-il affirmé. Séparée de son époux et mère de deux fils de 12 et 11 ans, Mensanah Kalkatee entretenait, depuis quelques années, une relation amoureuse avec Farhad Oozeer qui est aussi son cousin. «C’est le fils de la sœur de mon papa, précise Meihzane. Il est marié et a deux enfants. Sa femme s’était opposée à cette relation, mais elle a fini par faire avec. Farhad faisait le va-et-vient entre son domicile à Vacoas et celui de ma sœur à Camp-Diable.»

Selon la mère de la victime, une vive altercation aurait éclaté entre sa sœur et le dénommé Farhad Oozeer le soir du drame. «Des voisins les ont entendus se disputer. Selon eux, Farhad était furieux qu’un homme ait rendu visite à ma fille. Elle serait sortie de la maison pour parler avec ce dernier durant quelques minutes. Farhad n’aurait pas apprécié et aurait insulté ma fille. Selon les dires des voisins, il l’aurait aussi malmenée et giflée. D’ailleurs, à l’hôpital, on lui a fait quelques points de suture au pied. Comment s’est-elle blessée ?» se demande Farida Meghoo.

Elle revient péniblement sur cette nuit fatidique qui a coûté la vie à sa fille. «Ses fils n’étaient pas là ce soir-là. Ils étaient allés voir un match de foot dans la localité, accompagnés de quelques adultes. Quand ils sont rentrés chez eux, leur mère était enveloppée dans un drap, allongée sur le lit. J’habite à deux pas de la maison de ma fille, mais mon neveu ne m’a même pas appelée pour me dire que ma fille était grièvement brûlée. Pourquoi ? En tout cas, les médecins nous ont dit que, selon eux, Mensanah ne s’est pas brûlée toute seule et  qu’elle n’a pas tenté de mettre fin à ses jours. Ils pensent que la manière dont elle a été brûlée relève d’un acte criminel.»

D’ailleurs, la police soupçonne qu’il y a foul play dans cette affaire. Mais jusqu’ici, Farhad Oozeer, montré du doigt par la famille de la victime, n’a pas été interpellé par la police. 

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