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Meurtre d’Edouarda Gentil : Des hommes disent «non» à la violence à l’égard des enfants

26 mai 2015

Le groupe Zezi Vre Zom de Beau-Bassin a organisé un candlelight memorial.

Plus jamais ça ! Pour exprimer sa révolte et dire «non» à la violence faite aux enfants, le mouvement Zezi Vre Zom (ZVZ) de la paroisse de Sacré Cœur à Beau-Bassin a, à travers un candlelight memorial le samedi 2 mai, rendu un vibrant hommage à la petite Edouarda Gentil. Cette dernière avait disparu dans la nuit du dimanche 5 avril et son corps sans vie a été retrouvé dix jours plus tard, soit le mercredi 15 avril, à Lapeyre, Nouvelle-France.

 

«Il y a eu Edouarda Gentil, Joannick Martin, Anita Jolita. Nous avons rendu hommage à ces petites filles violentées par des hommes. Nous ne pouvions pas ne pas réagir après la mort de la petite Edouarda», soutient Patrick Collimalay de ZVZ Beau-Bassin. Sur le parvis de l’église Sacré Cœur, des cierges ont été allumés et des chants entonnés en hommage à ces trois victimes. «Nous allons maintenant circuler une pétition qui sera ensuite envoyée au Premier ministre, au ministre de l’Egalité du genre et du développement de l’enfant, et au bureau de l’Attorney General. Car nous voulons un durcissement de la loi quant aux agressions faites aux enfants», explique notre interlocuteur.

 

À Curepipe, une autre marche s’organise afin de rendre hommage à Edouarda Gentil. Cette fois, c’est l’ONG Kpav, chapeautée par le travailleur social Mahen Saulick, qui s’engage à faire reculer la violence envers les enfants dans l’île. Cela, avec la collaboration de plusieurs mouvements de la ville lumière, dont ZVZ, les Girls Guides et des clubs sportifs. Cette marche aura lieu le samedi 30 mai, soit la veille de la fête des Mères. «Je demande aux différentes ONG et à tous les Mauriciens de se joindre à nous le samedi 30 mai à 11 heures devant l’église Ste Hélène à Curepipe. Sur place, nous allons observer une minute de silence avant de nous diriger vers la municipalité de Curepipe. Nous demandons à chaque maman de venir avec ses enfants. Ces derniers vont lancer la marche et les adultes suivront», détaille Mahen Saulick.

 

À ceux qui ne pourront faire le déplacement, le travailleur social demande d’observer une minute de silence à 11 heures. Et, il fait appel  aux automobilistes pour qu’ils allument les phares de leur véhicule en hommage aux victimes de violence. «Nous n’allons pas nous arrêter à cette marche, ajoute-t-il. Avec les différentes ONG de Curepipe, nous travaillons pour établir un plan d’action. Nous allons créer diverses cellules dans chaque quartier, avec la collaboration des travailleurs sociaux, dans le but de faire des suivis auprès des familles à problèmes et de les encadrer au maximum afin de prévenir des drames.»

 

Rendez-vous est donné le dimanche 30 mai devant l’église de Ste Hélène à Curepipe.

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