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Mort tragique de Joachim Paumero en 2016 : Sa famille offre une prime pour faire triompher la vérité

3 octobre 2017

Marc Paumero veut connaître la vérité sur la fin tragique de son fils (ci-contre).

Les larmes de ce père symbolisent toute sa peine. Marc Paumero ne vit plus depuis la fin tragique de son fils Joachim, en juillet 2016. Le jeune soldat franco-mauricien de 26 ans, porté disparu depuis la nuit du 15 au 16 juillet 2016, avait été retrouvé mort 13 jours plus tard, le 29 juillet, au pied d’une falaise, à Bassin-Vert, Bambous. Son corps était dans un état de décomposition avancée et l’autopsie a révélé qu’il avait le crâne, la mâchoire et la colonne vertébrale fracturés. Des faits troublants qui laissaient penser à un meurtre. La police a ouvert une enquête – qui est toujours en cours selon une source aux Casernes centrales – mais celle-ci n’a mené à rien de concluant jusqu’ici. 

 

Plusieurs personnes ont été interrogées dans le cadre de cette affaire et la police a visionné des images d’une caméra de surveillance de l’endroit où se trouvait le jeune militaire avant sa disparition mais elle n’a rien trouvé pour faire avancer l’enquête. Les différents examens scientifiques n’ont rien donné non plus car la dépouille était dans un état de décomposition trop avancée. Pour Marc Paumero, assoiffé de justice et de vérité, l’enquête piétine trop. «Je lance un ultime appel à témoins. J’offre une prime pour que la vérité triomphe. Ce n’est pas un accident ni un suicide. Je suis convaincu que mon fils a fait une mauvaise rencontre ce soir-là après avoir eu des problèmes à la boîte de nuit où il s’était rendu.»

 

Joachim Paumero, informaticien pour le compte de l’armée de l’air française, était en vacances à Maurice au moment des faits. Son père, Français d’origine, et sa mère, Mauricienne d’origine, vivent à Albion depuis plusieurs années et détiennent la double nationalité. Le soir du drame, le jeune homme avait pris quelques verres avec des amis chez lui pendant le dîner avant de sortir en boîte de nuit avec ces derniers et sa sœur. Direction Cascavelle. À un moment, le soldat a cependant eu des problèmes avec les videurs et il est sorti de la boîte. «Sa sœur et ses amis ont tous pensé qu’il allait se reposer dans la voiture mais ce n’était pas le cas», souligne Marc Paumero. Il n’a plus donné signe de vie depuis. Et son corps a été retrouvé 13 jours plus tard.

 

Son père avance qu’il y a plusieurs zones d’ombre dans cette affaire. «Je ne pense pas que mon fils ait emprunté le sentier qui mène vers la falaise seul. Expliquez-moi pourquoi il n’y avait pas de boue sous ses chaussures alors qu’il avait plu ce soir-là. Il faut aussi me dire où sont passés ses effets personnels. Il y avait une montre connectée, un briquet Zippo, un bracelet, ses cartes de crédit et une somme de 300 euros. Et comment son portable était-il intact après la chute alléguée alors que, lui, portait de  nombreuses fractures ? Je suis convaincu que mon fils a été assassiné. Voilà pourquoi je lance un ultime appel à témoin.»

 

Selon Marc Paumero, il y aurait eu un cas de vol de légumes dans la région, ce soir-là, impliquant quatre personnes. Il croit que ceux qui auraient commis ce forfait savent quelque chose sur la mystérieuse disparition de son fils. Un témoin aurait pris deux des malfrats en photo. La police aurait étudié cette piste mais celle-ci n’aurait rien donné, à en croire Marc, qui allègue également que l’un des quatre présumés voleurs aurait mis fin à sa vie en février. Nous n’avons pu confirmer cette information. 

 

Au moment de la disparition de son fils, Marc était en France pour assister aux funérailles de sa mère. «Mon fils a disparu le soir de l’enterrement de ma mère. Il était en vacances chez nous et passait son temps à la maison. Je lui avais conseillé de sortir durant le week-end. Je précise que mon fils avait pris quelques verres mais qu’il n’était pas saoul. De plus, il n’avait aucune raison de se suicider car il avait des projets à n’en plus finir. L’un d’eux était son aménagement à Bordeaux.»

 

Le chagrin de Marc ne fait qu’augmenter au fil des jours qui passent. Il se plonge dans l’écriture pour oublier sa peine ettravaille nuit et jour sur un livre pour raconter sa douleur. «Je n’accepte pas sa mort. La police doit trouver le coupable pour me permettre de faire enfin mon deuil», souligne le Franco-Mauricien, ému.

 

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