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Nasseeruddin Hosseny meurt dans des circonstances troublantes | Son père : «Il n’avait aucune raison de se suicider»

7 octobre 2020

Nasser Hosseny avait sollicité l’aide des officiers du poste de police de sa localité après avoir reçu un appel inquiétant de son fils le mercredi 30 septembre.

«Zot inn bat mwa.» C’est ce que Nasseruddin Hosseny, 35 ans, aurait confié à son père Nasser, au téléphone, vers 3h19, le mercredi 30 septembre. Environ 3 minutes plus tard, ce dernier, âgé de 60 ans, reçoit un deuxième appel de son fils qui lui dit qu’il se trouve à un rond-point à Terre-Rouge. «Mo pe al mor aster», lui aurait-il dit. Intrigué par cet appel, le sexagénaire se rend au poste de police de sa localité. Les officiers réagissent vite et alertent leurs collègues du poste de police de Terre-Rouge, qui vont sur place. Mais il n’y a rien d’anormal.

 

Nasser rentre alors chez lui, à Riverside, Phoenix. Quelques heures plus tard, c’est le choc. La police a retrouvé son fils non loin du flyover de Mapou, vers 7h40. Ce dernier était grièvement blessé. Il avait une marque de ligature au cou et du mal à respirer. Mandé sur place, le personnel du Samu lui prodigue les premiers soins. Mais Nasseruddin Hosseny rend l’âme vers 8h15. Son corps est transporté à la morgue de l’hôpital Jeetoo où une autopsie est pratiquée.

 

Neck injuries

 

Le Dr Sunnassee, Police Medical Officer, a attribué le décès à des neck injuries. À ce stade de l’enquête, la police privilégie la thèse du suicide car il y avait une corde liée à une barre en métal au niveau du flyover. Elle a également recueilli un bout de corde à environ 5 mètres du lieu où se trouvait le corps de Nasseruddin Hosseny. La voiture de la victime était, elle, garée sur le côté gauche de la route, en direction de Pamplemousses.

 

Nasser, lui, persiste et signe : «Mon fils n’avait aucune raison de se suicider. Ce décès est étrange. Li pa fasil pou aksepte so lamor.» Le lundi 28 septembre, le jeune homme est sorti à ses heures habituelles pour aller prendre son service comme éboueur. Sauf qu’il n’a plus donné signe de vie depuis. «So lavwa pa ti normal ditou kan linn koz ek mwa lor telefonn merkredi gramatin-la», soutient Nasser.

 

Nasseruddin vivait avec ses parents. Selon son père, «zame li pann gagn problem ek person». Toutefois, son entourage et lui s’interrogent : Nasseruddin a-t-il perdu la vie parce qu’il était en contact avec des limiers de la brigade anti-drogue ? Tous comptent sur la police pour faire la lumière sur cette troublante affaire.

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