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7 décembre 2017 01:43
Cela devait être un samedi soir comme les autres. Après le dîner, Alicia, 17 ans, s’installe devant la télévision avec son petit ami pour regarder son émission préférée. Sa mère Corine vient de terminer la vaisselle lorsque la jeune fille commence à se sentir mal. Elle a terriblement mal au ventre. Puis, elle commence à divaguer. Corine ne perd pas une seconde pour conduire sa fille à l’hôpital. En route, Alicia commence à vomir. Pour Corine, il n’y a pas de doute. Sa fille souffre d’une intoxication alimentaire.
L’horloge indique 23h30 lorsque la jeune fille débarque à l’hôpital de Candos, en compagnie de sa mère. Alicia et sa mère ne se doutent pas qu’elles vont vivre une expérience traumatisante. Lors de la procédure d’usage au Casualty, Corine insiste pour que mention soit faite sur la carte de sa fille que cette dernière est épileptique. Ce qu’elle craint finit par arriver. Alicia fait une première crise. Devant le mal de sa fille et les commentaires désobligeants des infirmiers, Corine est révoltée : «Ma fille épileptique a été traitée comme une toxicomane. Mo tann bann infirmie-la dir linn fim simik sa, akoz sa mem li p gagn kriz.»
Comme un malheur n’arrive jamais seul, il n’y avait pas de médecin au Casualty à ce moment-là, nous dit Corine. Deux médecins finiront, cependant, par examiner Alicia. L’un d’eux prescrit du Valium pour la calmer. Il lui a également prescrit une autre injection avant d’admettre la jeune fille en salle. L’état de santé de cette dernière ne s’est toutefois pas amélioré. «Elle a fait plusieurs crises consécutives. On lui a fait plusieurs injections de Valium pour la calmer», souligne Corine.
Le lendemain, en rendant visite à sa fille, elle constate l’horreur. Alicia peine à respirer. Elle est également couverte de rougeurs. Sa mère prend alors la décision de la faire admettre en clinique. Devant la gravité de la situation, Alicia est admise aux soins intensifs peu après son admission. Ce n’est que deux jours plus tard que son état s’est quelque peu amélioré.
Elle est alors placée en observation avant d’être autorisée à rentrer chez elle, le jeudi 30 novembre. Ses parents attendent son rétablissement pour décider de la marche à suivre. Ils ont déjà signifié leur intention d’entamer des poursuites contre le ministère de la Santé. Un préposé à ce ministère nous a fait comprendre qu’une enquête sera initiée lorsque la famille portera officiellement plainte.
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