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Négligence médicale alléguée | Frédéric : «Nous espérons avoir des éclaircissements après la mort de notre bébé»

Nathalie se faisait une joie d’accueillir son premier enfant.

Nathalie a mis au monde une fille mort-née le 15 février. Convaincus que les médecins n’ont pas agi assez vite pour sauver leur enfant, son compagnon et elle ont consigné une plainte pour négligence médicale...

Ils se faisaient une joie d’accueillir leur premier enfant. Durant ces derniers mois, Frédéric*, 30 ans, et Nathalie*, 26 ans, ont vécu sur un petit nuage rose. Mais leur bonheur a été de courte durée et a finalement viré au cauchemar. Il y a deux semaines, Nathalie a commencé à perdre les eaux et s’est mise à saigner alors que sa grossesse n’était pas encore arrivée à terme.

 

Elle a été conduite d’urgence à l’hôpital SSRN et y a été admise. Le lendemain, elle a accouché d’une petite fille, mort-née. Convaincus que le personnel de l’hôpital n’a pas agi assez vite, son époux et elle ont consigné une déposition au poste de police de la localité pour négligence médicale et exigent que des réponses leur soient données. «Nous espérons que des éclaircissements nous seront apportés», lance Frédéric, dépité.

 

Il reproche une première chose au personnel médical : «Depuis que ma compagne a appris qu’elle était enceinte, aucun médecin de l’hôpital n’a été en mesure de lui dire à combien de mois de grossesse elle était arrivée. Certains parlaient de cinq et d’autres de six mois. Pourtant, elle y suivait son traitement depuis le début.»  Mais cela ne l’avait pourtant pas inquiété, avant le jeudi 13 février. «Ce jour-là, Nathalie a perdu les eaux dans la matinée et s’est mise à saigner.» Elle s’est rendue à l’hôpital immédiatement afin de se faire examiner par un médecin. «Alors qu’elle est arrivée sur place, aux alentours de midi, ce n’est que vers 13h15 qu’elle a pu être examinée alors qu’il s’agissait d’une urgence», s’insurge Frédéric. 

 

D’après lui, les médecins auraient fait une injection à la jeune femme pour arrêter les saignements et l’auraient gardée en observation. «Je trouve cela inadmissible. Ne savent-ils pas qu’il était impératif de faire accoucher une femme lorsqu’elle perd les eaux car c’est primordial pour la survie de l’enfant ?» s’interroge Frédéric. Ce n’est que deux jours plus tard qu’a eu lieu l’accouchement malgré les difficultés que Nathalie rencontrait. «Le matin de l’accouchement, elle a senti l’enfant bouger. Elle pensait que tout allait bien et que les médecins savaient ce qu’ils faisaient. C’est pourtant une fille mort-née qu’elle a mise au monde. Depuis, elle est inconsolable. Les médecins n’auraient-ils pas pu faire l’accouchement et placer l’enfant dans un incubateur ? Mem si zanfan-la pa ti sirviv apre, nou ti pou aksepte parski nou ti pou kontan trouve ki zot finn esay sov so lavi. Me zot pa finn fer nanye. Zot ti bizin azir vit.»      

 

Alors qu’il essayait d’obtenir des réponses auprès du personnel de l’hôpital, Frédéric se serait vu dire, par les médecins, que sa compagne aurait eu recours à un avortement. «Je ne comprends pas comment ils peuvent me dire une telle chose», dit-il, outré. Nathalie n’ayant pas pu faire le déplacement jusqu’au poste de police, Frédéric a, lui-même, consigné une déposition pour qu’une enquête soit initiée. Il compte aussi envoyer une correspondance au ministère de la Santé et au Medical Council en ce sens. En attendant, l’enquête policière suit son cours. 

 

(*prénoms modifiés)