Publicité
11 janvier 2016 02:57
Ils nageaient tous les deux dans le lagon lorsque le drame s’est joué. Krishnadeo Boodhun, plus connu sous le nom de Suren, s’est noyé après avoir porté secours à son fils de 10 ans, le mardi 5 janvier.
Il est 15h50 lorsque des éléments de la National Coast Guardrepêchent la dépouille de Suren, un habitant de la rue Bougainvillier à Tamarin. Mandé sur place, le personnel du Samu n’a pu que constater son décès.
Dans son rapport d’autopsie, le Dr Monvoisin attribue le décès à une asphyxie due à la noyade. Les funérailles de Suren, qui était salesmandans un commerce de Plaine-Verte, ont eu lieu le lendemain.
Son épouse Salonee, 47 ans, est inconsolable depuis la tragédie. Drapée dans un sari blanc, symbole de deuil, les yeux rougis par la douleur, elle peine à revenir sur les circonstances entourant la fin tragique de son époux. Le jour fatidique, Suren est parti prendre un bain de mer en compagnie de son fils et d’un neveu, car il faisait très chaud. Après quelques brasses, le neveu est sorti de l’eau pour jouer sur la plage. Père et fils, eux, sont restés dans l’eau. «À un certain moment, je me suis trouvé en difficulté. Mon père m’a d’abord demandé de monter sur son dos. Puis il m’a pris dans ses bras et m’a propulsé hors de l’eau. Des personnes sont ensuite venues à mon secours. Lorsque je me suis retourné, mon père s’était déjà noyé. On ne voyait que son dos», raconte le fils de la victime. Des gens ont tenté de secourir Suren mais c’était trop tard.
Salonee, employée de maison chez une famille de sa localité, voit désormais la vie en noir : «Suren avait de nombreux projets. Il projetait de m’acheter une machine à laver. Il voulait aussi terminer la construction de notre maison.»Hélas, ce père de famille laisse derrière lui tous ces projets, mais aussi une femme et deux enfants, son fils de 10 ans et une fillette de 9 ans.
Publicité