Partie de chasse mortelle : Attaqué par des «mous zako», il succombe à un arrêt cardiaque

7 avril 2014 17:58

Saraswati Gunga n’est plus que l’ombre d’elle-même. La femme de 48 ans, qui s’était murée dans un profond silence, a fini par laisser éclater sa souffrance au bout de quelques minutes. Ce qu’elle vit est bien trop lourd à porter toute seule. La quadragénaire a perdu son mari, Darmasdev Gunga, le 1^er avril. Cet habitant de l’Espérance, Quartier-Militaire, a subi l’assaut d’un essaim d’abeilles sauvages (mous zako) lors d’une partie de chasse aux «tangs» entre amis, à Nouvelle-Découverte.

L’attaque fut telle que Darmasdev Gunga, 60 ans, a hurlé de douleur de toutes ses forces avant de s’effondrer par terre, à bout de souffle. Les amis qui l’accompagnaient, des habitants de Quartier-Militaire, n’ont pu lui être d’une grande aide car les mous zako se sont aussi attaquées à eux. L’homme, sans connaissance, a été par la suite transporté à l’hôpital où son décès a été constaté. L’autopsie a attribué son décès à un arrêt cardiaque. 

Depuis, Saraswati Gunga est effondrée. «Le matin du 1^er avril, mon mari a quitté la maison vers 6 heures. Il m’a simplement dit qu’il avait un travail à faire, sans préciser à quel endroit, encore moins la nature de son travail. Je ne l’ai pas questionné davantage car il n’avait pas d’emploi fixe. Il faisait des petits boulots ici et là», confie Saraswati, en larmes, soutenue par ses trois enfants âgés de 28, 27 et 16 ans. 

C’est sa fille aînée qui lui a appris la triste nouvelle. «J’étais au travail lorsque ma fille m’a appelée pour me dire qu’il y a avait un problème à la maison et de rentrer. Plus tard, j’ai su qu’il nous avait quittés», murmure-t-elle d’une voix sourde. Selon ses dires, son mari était un bosseur et était parvenu à se débarrasser de son plus vieux démon : l’alcool. «Il buvait beaucoup. Mais cela fait deux ans qu’il ne touchait plus à l’alcool. Il avait beaucoup changé. Il ne faisait que travailler et veiller sur son petit-fils de 6 ans après les heures de classe. Il était un grand-père très affectueux.»

Récemment, 11 membres d’une même famille avaient été attaqués par des mous zako et avaient reçu des soins à l’hôpital. Ils s’en sont sortis, contrairement à Darmasdev Gunga qui n’a pas eu cette chance. Les abeilles sauvages lui ont ôté la vie.