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30 août 2016 02:57
Tout laisse croire qu’il rentrait chez lui lorsque le drame s’est produit. Ashvin Ragoonath, un policier de 35 ans, a succombé à ses blessures après une sortie de route sur sa moto. Le rapport d’autopsie indique que cet habitant de Camp Sada, à Pointe-aux-Piments, qui avait rejoint la force policière en 2001, a rendu l’âme suite à de graves blessures à la tête et à la colonne vertébrale. Ses funérailles ont eu lieu le lundi 22 août. Outre ses proches, ses collègues ainsi que des hauts gradés de la police avaient fait le déplacement.
La veille, soit le dimanche 21 août, Ashvin Ragoonath, affectueusement appelé Sailesh ou encore Mike, était en congé de maladie. Peu avant 15 heures, le deux-roues à bord duquel il se trouvait a terminé sa course contre un mur en dur à proximité d’une boutique de la franchise Chantefrais, se trouvant sur la route principale à quelques minutes de la demeure familiale. Grièvement blessé, Ashvin Ragoonath, qui était affecté au poste de police de Plaine-des-Papayes, a été transporté à l’hôpital SSRN où son décès a été constaté.
Sa famille est complètement anéantie depuis ce terrible drame, mais aussi l’ensemble de la force policière. Car le constable Ashvin Ragoonath n’est pas le premier membre de la Mauritius Police Forceà mourir dans un accident de la route depuis le début de l’année. D’ailleurs, quelques jours avant son accident, un autre policier, qui habite à une minute du domicile d’Ashvin Ragoonath, est décédé dans un accident alors qu’il était à moto à Pointe-aux-Piments.
Rakesh, le frère d’Ashvin, est encore sous le choc. «Je sortais en voiture en compagnie de mon épouse, ma fille et d’un ami. Nous nous rendions à la plage lorsque j’ai vu les gyrophares de la police et des officiers à côté d’une moto à terre. Mon épouse m’a demandé de faire marche arrière. Elle disait que c’était peut-être la moto de mon frèrequi était sorti ce jour-là. Sur place, j’ai eu un choc terrible en le voyant.»
Saroj, 73 ans, la mère du jeune policier, est elle aussi désemparée. C’est le second fils qu’elle perd dans des circonstances tragiques, l’aîné ayant succombé à un cancer après une amputation. Kalawtee, la belle-sœur de Saroj, est également effondrée. Ashvin a vécu sous son toit jusqu’à l’âge de 15 ans. Elle l’avait recueilli alors qu’il n’avait qu’un an et demi. Ses proches et elle ne gardent que de bons souvenirs du policier. Rakesh confie, le cœur lourd : «C’était un bon vivant. Le mariage ne l’intéressait pas. Il passait beaucoup de temps avec la famille et ses amis. Il va beaucoup nous manquer.»
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