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17 juin 2014 18:06
Ils sont à la fois choqués et attristés. Chez les Ramtohul, l’on peine encore à réaliser que Pradeep, 53 ans, s’en est allé. Cet habitant de Poudre d’Or Hamlet a été victime d’un accident de la route le lundi 9 juin, sur la route Royale de Mont Piton. Vers 16 heures ce jour-là, la moto à bord de laquelle il se trouvait a percuté une voiture qui, elle, est entrée en collision avec un tracteur. Le choc a été tel qu’il n’a pas survécu.
Selon le rapport d’autopsie, Pradeep Ramtohul a succombé à de multiples blessures. Les conducteurs des véhicules impliqués dans cet accident ont, pour leur part, été soumis à un alcootest qui s’est révélé négatif.
C’est à Megna, la fille de Pradeep, âgée de 13 ans, que l’on annonce d’abord la mauvaise nouvelle. Le jour du drame, l’adolescente, inquiète que son père ne soit toujours pas rentré à la maison, appelle ce dernier sur son portable. Mais c’est un infirmier qui répond à l’appel. «Ou papa finn fer enn aksidan», lui annonce-t-il.
Megna ne peut se retenir. Elle fond en larmes et court annoncer la terrible nouvelle à son oncle. «Ce fut un gros choc pour moi», confie Suren Ramtohul, le frère aîné de la victime. «C’est une épreuve très difficile que nous sommes en train de vivre. Mais nous allons nous entraider pour la surmonter», ajoute-t-il.
Cette épreuve est, en effet, difficile à surmonter, à la fois sur le plan émotionnel et financier car c’est Pradeep qui subvenait aux besoins de sa famille. «C’est lui qui faisait bouillir la marmite. Comment vais-je faire sans lui ?» se demande son épouse Sanjeta.
Pradeep travaillait comme School Clerk dans un établissement de Morcellement Raffray. «Mo finn perdi enn bon eleman», soutient un de ses collègues.
Malgré la souffrance engendrée par sa disparition, les Ramtohul gardent de très bons souvenirs de Pradeep. «Il était très apprécié de tout le monde. En bon père de famille, il travaillait avec, pour seul but, de subvenir aux besoins de celle-ci», souligne Suren.
Pradeep était aussi un homme de principe, confie son fils Abhishek, 23 ans. Selon lui, il était discipliné, attentionné, bosseur et serviable. «Il m’a inculqué certaines valeurs afin que je persévère dans la vie», précise-t-il. Ce qui lui manquera le plus, ce sont les moments passés devant la télé à regarder les matchs de foot avec son père. Et, en cette période de Coupe du Monde, son chagrin est d’autant plus profond.
De plus, le jeune homme sera gradué cette année. Et le seul fait de penser à l’absence de son père lui fend le coeur. «C’est lui qui m’encourageait dans mes projets», souligne Abhishek.
Toutefois, imprégné des valeurs transmises par son père, Abhishek compte veiller à ce que sa famille ne manque de rien. «Je suivrai les traces de mon père», dit-il.
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