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19 août 2015 02:47
Posée sur une table dans un coin du salon, une bougie scintille. Sa lueur se reflète sur la statuette de la Vierge Marie qui se trouve dans cette pièce sombre et triste où, quelques heures avant notre arrivée, les larmes ont coulé. A l’extérieur, un jeune homme, vêtu d’un ensemble noir, est complètement abattu. Il n’a pu rendre un dernier hommage à son ami David Harel. «L’enterrement était initialement prévu à 16 heures. Mais il a été avancé de deux heures et je ne le savais pas», confie-t-il, les larmes aux yeux. Au même moment, les proches du défunt, un jeune homme de 26 ans, se dirigent vers le cimetière de St-Martin pour lui dire un dernier au revoir.
David Harel est mort dans un accident de la route le jeudi 12 août aux alentours de 23h30, à Quatre-Bornes. Ce jour-là, il se rendait à la boutique sur sa motocyclette, en compagnie d’un ami, lorsqu’il a perdu le contrôle du véhicule. Le deux-roues s’est écrasé contre un mur, entraînant la mort instantanée de la victime. L’autre passager, grièvement blessé, a été admis à l’hôpital où il a subi une intervention chirurgicale.
Stéphane Labonne, 38 ans, le frère aîné de David Harel, est sous le choc. «Nous n’arrivons pas à comprendre comment un tel accident a pu se produire. Seul son ami pourra nous dire ce qui s’est vraiment passé», lâche le jeune homme. David Harel était le septième d’une fratrie de neuf enfants. Très populaire dans sa localité, ce père de trois enfants, âgés de 10 ans, 6 ans et sept mois, vivait séparé de sa femme depuis quelque temps déjà. Il était un bosseur dans l’âme, selon son frère. En effet, David Harel travaillait comme livreur. Mais il faisait des petits boulots pour arrondir ses fins de mois. «Il était très débrouillard. Il était à la fois peintre et maçon», explique notre interlocuteur.
Dorine Harel, la sœur aînée de la victime, et Ferly Cassagne, un autre frère, sont également inconsolables depuis le décès inattendu de David. «Il était un amoureux de la vie. Il se passionnait pour la musique, le cinéma et le sport», confie Dorine. Comme elle, la mère de David Harel se remet difficilement de cette perte. Depuis le drame, cette dernière, qui est diabétique, est admise à l’hôpital pour diverses complications.
David Harel laisse derrière lui une famille accablée par sa disparition.
Laura Samoisy
Hervé André Deshries, un Français de 59 ans, a succombé à un accident de la route survenu à Grand-Baie le mercredi 12 août. Il se trouvait dans sa voiture quand celle-ci est entrée en collision avec un autobus de la compagnie Triolet Bus Service. L’impact a été tel que le ressortissant français a été tué sur le coup. Le conducteur de l’autobus a été soumis à un alcotest qui s’est révélé négatif. Il n’y a eu aucun blessé parmi les passagers. La police a ouvert une enquête.
Deotoee Kanahye, une habitante de La Flora, âgée de 53 ans, a connu une fin tragique le jeudi 13 août. Elle traversait la route à Savanne lorsqu’elle a été renversée par une fourgonnette. Elle est morte sur le coup. Le conducteur du véhicule a été soumis à un alcotest qui s’est révélé négatif et a été arrêté avant de retrouver la liberté conditionnelle. La police a ouvert une enquête.
Il s’est battu pendant huit jours contre ses blessures. Mais le caporal Raj Seewoosurrun, un policier de 46 ans, a rendu l’âme le dimanche 9 août. Quelques jours plus tôt, il avait été admis dans un état très critique à l’unité des soins intensifs de l’hôpital Jeetoo, à Port-Louis. Ses collègues l’avaient retrouvé inconscient à côté de sa motocyclette à la rue Douglas, Les Salines, aux petites heures du matin le samedi 1er août. Cet habitant de Port-Louis portait des blessures à la tête et à la bouche.
L’impensable se serait produit alors qu’il rentrait chez lui après avoir rendu visite à un ami. Ce policier, affecté à la Radio Workshop en tant que technicien, aurait fait une chute après avoir traversé un ralentisseur brusquement. Il avait été admis à l’hôpital dans un état comateux. «Le médecin nous avait dit que son cas était très critique. Il nous a aussi dit que mon époux serait tombé après avoir fait un malaise. Une veine s’était cassée dans sa tête», explique son épouse Brinda, 40 ans.
Le couple venait de célébrer ses 18 ans de vie commune le 25 mai. Raj Seewoosurrun s’apprêtait à fêter ses 27 ans de service dans la force policière le 6 novembre. Et aurait soufflé ses 47 bougies le 11 octobre. Hélas, le caporal s’en est allé, laissant derrière lui une épouse éplorée, ainsi qu’un garçon de 15 ans et une fille de 7 ans. «Comme tous les pères, il voulait voir grandir ses enfants et assurer leur avenir, confie Brinda. Mais le destin en a décidé autrement.»
Jean Marie Gangaram
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