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12 juillet 2015 05:25
Il a connu une fin atroce alors qu’il rentrait chez lui après une dure journée de travail. Shamim Golamhossen, un receveur du United Bus Service, âgé de 25 ans, était à moto avec son beau-frère Irfan Abdool quand le deux-roues a heurté la portière d’un 4x4 et s’est renversé. Les deux hommes sont tombés sur l’asphalte et juste après, Shamim a été percuté par un taxi qui n’a pu l’éviter. L’habitant de Pailles n’a pas survécu et laisse derrière lui une jeune veuve éplorée, Arzina, et une fillette d’un an et demi.
Selon Irfan Abdool, le frère d’Arzina, l’accident s’est produit en une fraction de seconde, vers 18h50, le jeudi 9 juillet, à hauteur de Cité Vallijee. Il venait de récupérer son beau-frère sur son lieu de travail. Il s’apprêtait à tourner à droite lorsqu’un des occupants d’un 4x4 qui se trouvait devant eux aurait subitement ouvert la portière : «Je n’ai pu éviter la collision. Nous sommes tombés et j’ai perdu connaissance. À mon réveil, j’ai appris que j’avais des fractures à l’épaule et à la main gauche. J’avais également une grave blessure au pied. Mon beau-frère a été admis aux soins intensifs où il a rendu l’âme le lendemain matin vers 5h30.»
Shamim travaillait comme receveur depuis plus de cinq ans. Il était marié à Arzina depuis quatre ans. Le couple, qui vivait dans une maison de location, projetait d’acheter un terrain pour y construire sa maison. Mais ce rêve ne verra sans doute jamais le jour après le départ tragique de Shamim.
Qui conduisait le camion dans lequel Robert Goyeeram a trouvé la mort le jeudi 2 juillet ? C’est la question que n’arrêtent pas de se poser son épouse Shirley Goyeeram et ses autres proches. Ils sont catégoriques : Robert n’est pas mort au volant du véhicule contrairement aux premières indications de l’enquête policière.
Selon un communiqué du service de presse de la police au lendemain des faits, Robert Goyeeram conduisait un des trois véhicules impliqués dans un terrible accident de la route à Plaine-Magnien le jeudi 2 juillet. L’homme y est décédé alors que plusieurs occupants des trois véhicules ont été blessés.
Interrogé sur les questionnements des proches de Robert Goyeeram, l’inspecteur Coothen, responsable du service de presse de la police, explique qu’il ne peut faire de commentaire, car une enquête est en cours. Il précise que les proches seront fixés lorsque les enquêteurs auront bouclé l’interrogatoire des rescapés. Ce qui n’est pas pour l’immédiat, dit-il, vu que certains sont toujours admis à l’hôpital.
Généreux de nature, c’est en allant rendre service à un ami qu’il a perdu la vie. Dans la soirée du samedi 4 juillet, Sharvesh Balgobin, 18 ans, conduisait une moto quand il est entré en collision avec une voiture à Glen-Park. Il n’a pas survécu à l’accident, laissant ses parents Hema Malinee et Kailash Raj dans une terrible douleur.
«Ce jour-là, il était à la maison avec un copain. Ils sont sortis en début de soirée pour aller nourrir les chiens d’un autre ami. L’accident a eu lieu à quelques mètres de notre maison», raconte en pleurant Hema Malinee. L’accident a eu lieu vers 19h30 et a fait un mort et deux blessés : Shekar Rughoobur, 19 ans, l’ami qui se trouvait avec Sharvesh, et le conducteur de la voiture, un habitant de Glen-Park, âgé de 49 ans.
Kailash Raj ne cache pas sa colère contre ce dernier : «Nous sommes en présence de faits troublants concernant cet accident. Entre autres, il paraît que des témoins ont dû empêcher le conducteur de la voiture de prendre la fuite ce soir-là.» Le chauffeur a été arrêté et a comparu en cour sous une charge provisoire d’homicide involontaire.
Sharvesh Balgobin venait de fêter ses 18 ans le 25 juin. Il travaillait comme laboureur dans une plantation hydroponique avec son père. Le dimanche 6 juillet, jour où ses funérailles ont eu lieu, il avait prévu de présenter sa petite amie à sa famille. «Ils sortaient ensemble depuis plusieurs mois. Cela devait être un jour heureux, mais ça a été la pire journée de notre vie. Mon époux et mes deux filles sont inconsolables», soutient Kailash Raj, des larmes dans les yeux.
Tout laisse croire qu’il traversait la route en face de la gare de Rose-Hill lorsque le drame s’est produit. Un homme d’une quarantaine d’années a été renversé par un autobus hier matin vers 7 heures à cet endroit. Le piéton, qui a eu les jambes écrasées, serait dans un état grave. Le chauffeur de l’autobus a été interpellé et une enquête est en cours pour faire la lumière sur les circonstances de cet accident.
Il venait de descendre d’un autobus quand une fourgonnette a foncé droit sur l’arrêt et l’a heurté ainsi que d’autres personnes qui s’y trouvaient. Grièvement blessé, Berty Firmin, un vigile de 51 ans, a été transporté à l’hôpital Jeetoo où son décès a été constaté. Selon le rapport d’autopsie, cet habitant de Curepipe a succombé à des «cranio cerebral injuries». Une autre quinquagénaire, Lalini Moheeputh, a aussi rendu l’âme (voir texte plus bas) alors que les autres blessés ont été admis à l’hôpital.
Il est aux alentours de 14 heures, le dimanche 5 juillet, quand le drame se produit. Noël Farrell, 63 ans, un habitant de Pointe-aux-Sables, perd le contrôle de son minibus sur la route côtière à hauteur de La Tour Koenig. Le véhicule fonce droit sur un arrêt d’autobus et renverse sept personnes avant de terminer sa course contre un arbre. Berty Firmin et Lalini Moheeputh y laisseront la vie.
Priscilla, l’épouse de Berty, fait partie des blessés avec huit côtes cassées, de même que sa mère Jacqueline qui est sérieusement touchée à la colonne vertébrale. Les deux femmes n’ont d’ailleurs pu assister aux funérailles de la victime.
Murielle, la mère de Berty, âgée de 78 ans, n’a pu, elle non plus, assister aux funérailles de son fils. Elle se trouve actuellement en Australie avec sa belle-fille et sa petite-fille qui poursuit ses études là-bas. «Elles ont dû suivre les différentes séances de prière via Skype», regrette Brigitte Calotte, la sœur de Berty.
C’est chez elle à Midlands que les funérailles ont été organisées. Mais une semaine plus tard, l’aînée de la famille a toujours du mal à croire que son petit frère – elle a un autre frère Clovic qui est le cadet – n’est plus de ce monde. «Notre famille est sous le choc. C’est très dur. Mon frère laisse un grand vide dans nos cœurs», confie Brigitte.
Berty et son épouse se rendaient à Pointe-aux-Sables pour y passer un moment agréable. «Mon frère, son épouse et d’autres proches se rendaient à une rencontre au centre récréatif de Pointe-aux-Sables lorsque l’accident s’est produit. J’ai eu beaucoup de mal à annoncer la terrible nouvelle à ma mère», explique Brigitte.
Le chauffeur de la fourgonnette a été arrêté sous une charge provisoire d’homicide involontaire. Il a déclaré aux enquêteurs qu’il avait fait un malaise au moment de l’accident.
Il a perdu le sourire depuis la mort de sa tante. L’humoriste Sanjeev Moheeputh, qui est toujours d’humeur joyeuse, ne l’est plus depuis le décès de Lalini Moheeputh, 56 ans. Cette habitante de Tranquebar a succombé à ses multiples blessures après avoir été heurtée par une fourgonnette à La Tour Koenig le dimanche 5 juillet.
«J’ai perdu ma deuxième maman. J’ai également failli perdre ma mère Rekha, âgée de 62 ans, dans cet accident. Les deux se rendaient à une rencontre d’une association du troisième âge au centre récréatif de Pointe-aux-Sables lorsque le drame s’est produit», raconte Sanjeev Moheeputh.
Lalini Moheeputh, très connue dans la région de Tranquebar et au Champ de Mars où elle vendait des rotis, venait de descendre d’un autobus quand l’accident a eu lieu. «Il y avait tout un groupe de personnes. Le van a fauché sept personnes avant de s’écraser contre un arbre», souligne l’humoriste tristement.
Le SAMU et la police ont transporté les blessés à l’hôpital. Malheureusement, sur place, le décès de Lalini Moheeputh et de Berty Firmin a été constaté. Sanjeev, qui était très proche de sa tante, avoue que le départ de celle-ci laisse un grand vide dans sa vie et dans son coeur : «On vivait tous sous le même toit. Elle m’a élevé comme son fils. Elle était également ma confidente. Elle m’aimait beaucoup», confie-t-il.
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