Renuka Kandhaisingh, tabassée : «Mo garson pu touy mwa enn zour»

3 novembre 2016 03:21

Le visage hagard. L’air effaré. Renuka Kandhaisingh peine à s’asseoir sur le seul canapé de son salon. Cette habitante de Carreau Laliane, âgée de 63 ans, a du mal à cacher les douleurs qui la rongent en son for intérieur. Elle a le corps endolori après les coups portés par son fils Roshan le dimanche 23 octobre, dit-elle. Alors que ce dernier était sous l’influence de l’alcool.

Ce receveur de 35 ans fait l’objet d’une charge provisoire d’ill-treatmentof elderly person. Il a dû fournir une caution de Rs 8 000 pour retrouver la liberté. Renuka Kandhaisingh, elle, dit craindre le pire car ce n’est pas la première fois qu’elle se fait agresser. D’une voix saccadée, la sexagénaire raconte : «J’ai porté plainte à la police car je n’en pouvais plus. Il m’a donné plusieurs coups avec un bâton en bois et un autre en aluminium.Mo garson pou touy mwa enn zour.»

Dimanche dernier, au soir, Roshan, très violent quand il est saoul selon sa mère, est rentré chez lui «complètement ivre».Renuka s’est alors mise à pleurer et son fils, dit-elle, a brisé une vitre avant de lui tirer les cheveux, de la gifler, de la traîner par terre ou encore de l’insulter. «To pe fer mofinn to pe plore», aurait lâché son fils. L’épouse de ce dernier, Hema, a même pris un coup de poing à l’œil gauche en venant porter secours à sa belle-mère. Elle a dû se cacher pour ne pas subir le même sort.

Ce n’est que le lendemain que Renuka s’est relevée et a cherché du secours auprès d’un voisin. Ce dernier l’a conduite au poste de police de Sodnac où elle a consigné une déposition contre son fils. Elle s’est ensuite rendue à l’hôpital de Candos avec une Form 58. «Dokter dir mwa pena okenn fraktir me mo ena buku douler akoz sa bann bate la.»

Interrogé, Roshan résume cette agression sauvage à un «sinp problem fami».Quant à son épouse, elle n’a pas consigné de plainte cette fois, alors qu’elle l’avait déjà fait dans le passé. Elle s’est rendue chez son père à Sadally «pu sanz ler», avant de rentrer à la maison afin de retrouver ses deux enfants en bas âge.