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Reshma Goodary meurt à la suite de graves brûlures : Accident ou acte criminel ?

7 décembre 2014

Soorekha Goodary estime que sa fille (en médaillon) a été victime d’un acte criminel.

Ramawanand et Soorekha Goodary sont les plus malheureux des parents depuis qu’ils ont perdu Reshma, leur unique enfant. La jeune femme de 28 ans est décédée le lundi 1er décembre sur son lit d’hôpital. Le jeudi 13 novembre, elle avait été brûlée au troisième degré, au domicile d’un habitant de Triolet chez qui elle s’était installée en février. Transportée dans un premier temps à l’hôpital de Pamplemousses, elle avait été transférée à l’unité des grands brûlés de Candos, où les soins prodigués n’ont pu la sauver. Quand la police est venue l’interroger, elle a expliqué qu’il s’agissait d’un accident. Selon cette version, elle était en train de mettre le feu à des ordures quand ses vêtements se sont enflammés et elle se trouvait seule à ce moment-là.

 


Cependant, la mère de la victime affirme que Reshma lui a fait des confidences qui accréditeraient la thèse d’un acte criminel. «Elle m’a effectivement dit qu’elle brûlait des déchets. Mais elle a précisé que quelqu’un lui avait lancé quelque chose dans le dos juste avant qu’elle se transforme en torche humaine. C’est d’ailleurs au dos, aux fesses et aux jambes qu’elle a été grièvement brûlée. S’il s’était agi d’un accident, elle aurait dû avoir des brûlures sur d’autres parties du corps comme le visage, les bras et le ventre, mais pas au dos», explique Soorekha, persuadée que la jeune femme a été victime d’un meurtre. Et elle porte ses soupçons sur l’homme chez qui Reshma habitait.

 


Selon elle, cet individu exerçait une pression morale sur sa fille et la tenait sous son emprise. «Elle l’a rencontré il y a quelques années par l’intermédiaire d’une amie. Celle-ci lui avait suggéré de voir cet homme, dont la profession est guérisseur, parce qu’elle souffrait de maux de tête fréquents. Et depuis ce jour, ma fille a changé. Elle était comme emprisonnée et petit à petit, elle s’est ruinée. Elle a perdu sa voiture, elle n’avait presque plus d’argent et a même subtilisé mes bijoux, d’une valeur de Rs 100 000. Son père et moi avons essayé de la ramener à la raison mais elle a préféré quitter le toit familial pour se réfugier chez un oncle», raconte Soorekha.

 


Toutefois Reshma n’est pas restée longtemps chez ce membre de la famille. «Elle est partie de chez lui pour s’installer à Triolet quand son oncle lui a demandé de rentrer chez nous. Elle a dit qu’elle avait un amoureux et qu’elle comptait l’épouser quelques jours après la fête de Divali. On a même accepté de célébrer cette union. C’est alors qu’elle a demandé à son père de lui verser Rs 150 000 qu’elle devait remettre à cet habitant de Triolet qui aurait été un proche parent de son futur époux. Nous avons refusé», poursuit la mère de la défunte.

 


Toujours selon Soorekha, ces personnes en voulaient uniquement aux biens matériels de sa fille. Elle avance même que le petit ami de Reshma, Kamal Nundloll, aurait signifié son intention de l’épouser alors qu’elle se trouvait entre la vie et la mort. «Je me suis opposée à cette union car il était évident qu’il ne voulait se marier que par intérêt. De plus, personne ne nous avait prévenus que notre fille était à hôpital. Ce n’est que huit jours après qu’elle eut été brûlée que nous en avons été informés, quand son état de santé s’est aggravé et qu’il a fallu notre signature pour qu’elle subisse une intervention chirurgicale.»

 


Contacté pour donner sa version des faits, Kamal Nundloll réfute les accusations portées contre lui et soutient qu’il comptait épouser Reshma parce qu’il était éperdument amoureux d’elle depuis près de trois ans. «On avait prévu de se marier le 24 octobre 2014 mais ma mère a eu des ennuis de santé. Finalement, on devait se marier civilement le lundi 17 novembre. Malheureusement, elle a été brulée quelques jours plus tôt. C’est vrai que j’ai signifié mon intention de l’épouser alors qu’elle était à l’hôpital. C’était par amour et aussi pour des raisons administratives. Elle devait subir une opération et son médecin m’a fait comprendre que je devais être son mari pour pouvoir donner mon accord. J’ai pensé avant tout à la santé de Reshma», explique-t-il.

 


Interrogé au sujet de l’homme qui hébergeait sa petite amie à Triolet, le jeune homme se dit certain que ce proche parent n’aurait jamais fait de mal à sa future épouse. «J’étais chez lui tous les jours car j’allais rendre visite à Reshma. Elle a habité chez moi pendant un moment mais comme nous n’étions pas encore mariés, mes parents lui avaient suggéré de vivre chez ce proche attendant. Il n’aurait jamais attenté à la vie de Reshma», insiste-t-il. C’est désormais à l’enquête de police de déterminer quel crédit apporter aux allégations portées par Soorekha Goodary. 

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