Rodrigues : Une ado soupçonnée d’avoir jeté son nourrisson dans une fosse septique

6 octobre 2014 02:54

C’est une affaire qui ne cesse de faire parler d’elle à Rodrigues. Une collégienne de 18 ans, habitant un petit village côtier situé dans le sud de l’île, a accouché d’un petit garçon par surprise à son domicile le samedi 27 septembre. D’aucuns avancent que cette dernière se serait ensuite débarrassée de l’enfant en le jetant dans une fosse septique. Quelques minutes plus tard, ne se sentant pas bien, elle se serait laissée conduire à l’hôpital par sa mère, qui ne se doutait en aucun cas qu’elle venait à peine de devenir grand-mère.

C’est une fois à l’hôpital qu’elle aurait appris de la bouche du médecin qui a examiné sa fille que cette dernière était enceinte et qu’elle venait de mettre au monde un enfant. Questionnée par le personnel médical, qui n’a pas tardé à alerter la police, celle-ci aurait avancé avoir jeté l’enfant dans une fosse septique avant de se réfugier tranquillement à l’intérieur de la maison. Toutefois, grande fut la surprise de quelques policiers mandés au domicile de la jeune femme, à la recherche du nouveau-né, quand ils ont découvert que celui-ci respirait toujours. Le bébé a été transporté à l’hôpital de Crève-Cœur, de même que la mère.

Toutefois, à la police, c’est une tout autre version que la collégienne a laissé entendre. Selon ses dires, elle aurait ressenti de fortes douleurs au ventre avant de se rendre aux toilettes. Et ce serait à ce moment-là, a-t-elle confié, qu’elle a senti quelque chose glisser entre ses jambes, avant de réaliser qu’il s’agissait d’un enfant.

Interrogée cette fois par des enquêteurs, elle a expliqué qu’elle ne savait pas qu’elle était enceinte et que prise de panique, elle n’aurait rien dit quant à son accouchement surprise. Elle a été relâchée sur parole après avoir été entendue par la police. Dans le milieu des enquêteurs, on laisse entendre que si cette dernière n’a pas fait l’objet d’une inculpation, elle ne serait pas pour autant tirée d’affaire. Le directeur des poursuites publiques décidera de la marche à suivre.