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4 avril 2017 03:11
Il ne dort plus. Tant il est préoccupé par son avenir depuis que la Cour suprême a rejeté sa réclamation de Rs 57 millions suite à un accident au Waterpark qui l’a rendu totalement infirme et dépendant. «Qui va s’occuper de moi lorsque mes parents ne seront plus là, à mon chevet, matin, midi et soir ?», se demande sans cesse Sarhvesh Racktoo, 22 ans. L’argent de la compensation, dit-il, ne remplacera jamais son père Praveen et sa mère Sandhya ou encore sa sœur et son frère mais il pourrait aider à améliorer son quotidien jusqu’à la fin de ses jours.
Lui qui a toujours cru qu’il allait bénéficier, au moins en partie, de cette somme «sur une base humanitaire», est totalement désemparé. Comment ses parents vont-ils continuer à assurer les nombreuses dépenses dues à son état ? Il ne le sait pas. Depuis son terrible accident, ils dépensent Rs 20 000 mensuellement pour ses soins et pour assurer son bien-être. Une partie est financée par une aide sociale d’un montant de Rs 8 400 par mois. Mais le reste, c’est à eux de le trouver. Et ils doivent aussi s’assurer, au cas où ils ne sont plus là, que leur enfant ait de quoi subvenir à ses besoins.
C’est pour cela que Sarhvesh Racktoo a décidé de faire appel du jugement de la Cour suprême. Il a retenu les services de l’avocat Viren Ramchurn et du Senior Attorney Manon Mardemootoo pour l’aider. Le jeune homme avance 14 raisons pour justifier sa démarche. Il n’y a aucun doute, dit-il, que le Waterpark est responsable de son accident.
Sarhvesh martèle que la direction du parc aquatique a failli à assurer sa sécurité le jour fatidique et l’accuse aussi de négligence. Dans sa plainte, on peut lire que «the Learned Judge misdirected himself in law when he accepted the version of The Mauritius Union Assurance Co Ltd that SIT Leisure Ltd (NdlR : qui gère le parc)had fulfilled its obligation to provide adequate supervision especially of minors using the wave pool (…)».
Sarhvesh avait 16 ans au moment des faits. Il raconte qu’il se trouvait dans l’une des piscines du parc lorsque l’accident s’est produit. «Je m’apprêtais à quitter le bassin à vagues artificielles lorsque la machine a subitement lâché une grosse vague qui m’a fait tomber et projeté au sol en me heurtant brutalement dans le dos. J’avais, au préalable, eu des irritations aux yeux, en entrant dans le bassin en question.»
Et de poursuivre : «On a déclaré que je devais me faire accompagner d’un adulte pour nager dans ce bassin mais il n’y avait personne pour me le dire. Pire : j’ai dû beaucoup attendre après mon accident avant d’être transporté à l’hôpital de Flacq, d’où j’ai été transféré à la clinique Apollo. Aujourd’hui, je suis invalide à 97 %.»
Sarhvesh compte beaucoup sur le Master & Registrar de la Cour suprême pour donner suite à son avis d’appel. Son avenir, dit-il, en dépend.
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