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A Sainte-Croix : Il chute du deuxième étage et meurt cinq jours plus tard

Ce maçon de 40 ans n’a pas survécu à ses nombreuses fractures.

Le drame s’est joué en fin de matinée, le 9 mars, à la rue Antoine Leung Pew, Sainte-Croix. Nelson Augustin, un maçon de cette localité, est tombé du deuxième étage de la maison de son voisin. Il a succombé à ses blessures cinq jours plus tard.

Kelbert n’est plus. C’est le talk of the town à la rue Antoine Leung Pew, Sainte-Croix, où habitait ce maçon de 40 ans. Nelson Augustin, de son vrai nom, se trouvait sur le toit du deuxième étage de la maison d’un voisin, où il aidait à couler une dalle de béton, lorsqu’un drame s’est produit. Il est tombé du toit, faisant une chute de plusieurs mètres. L’accident a eu lieu lorsqu’Antoine a heurté l’élévateur qui contenait la bétonnière, confie son épouse Annabelle, 33 ans. Grièvement blessé, il est décédé après cinq jours d’hospitalisation. Le quadragénaire était père de trois enfants âgés de 15, 12 et 4 ans.

 

Annabelle, femme au foyer, est anéantie par cette tragédie qui frappe sa famille. «Nous devions emménager dans notre nouvelle maison le mois prochain après 16 ans de vie commune. On venait de la terminer. La veille, nous nous étions rendus dans un magasin d’ameublement, à Port-Louis, pour acheter un lit, une armoire, un buffet et un sofa.» Mais Nelson a subitement changé d’avis, souligne son épouse : «Nou ti fini dakor pou pey magazin kan linn esite enn kout ek dir nou pran enn kotasion plito.»

 

Et, le lendemain, le drame est arrivé. «Li ti kontan rann servis tou dimoun. Ti fini met plak dal kot nou voizin ek ti fini koumans koul dal. Linn tonbe kan ti pre pou fini mem. Monn aprann ki linn tap ek enn elevater», affirme Annabelle. L’opérateur de l’élévateur a d’ailleurs participé à une reconstitution des faits, le 18 mars, en présence des enquêteurs, précise la veuve de Nelson. Il devrait connaître son sort lorsque le dossier sera bouclé et soumis au bureau du Directeur des poursuites publiques.

 

Nelson a, pour sa part, subi deux interventions chirurgicales lors de son hospitalisation. «So lerin ek so bann poumon ti fini perfore. Finn osi bizin oper li pou tir so larat», explique Annabelle. Son époux a sombré dans le coma après sa première intervention chirurgicale. Sa seule consolation est d’avoir pu lui parler une dernière fois : «Mo ti resi koz ek li pandan ler vizit lindi. Li ti trap mo lame ek dir mwa ed li pou leve. Linn desede samedi, 11h20. Li ti fer enn are kardiak lavey. Ti bizin met laparey ek li.»

 

Le rapport d’autopsie indique que Nelson a succombé à ses nombreuses fractures. Il avait, entre autres, une fracture de la colonne vertébrale. Son entourage et son épouse Annabelle, abasourdis, n’ont que des mots élogieux pour lui. «Il a toujours été un hardworker. C’était aussi un époux et un père exemplaire. Zame li pann lev lavwa ek mwa. Il ne buvait pas non plus. Il a toujours travaillé dur pour que ses enfants ne manquent de rien. Il était également très apprécié car il ne refusait jamais ses services au voisinage», souligne Annabelle, la voix nouée par l’émotion et le cœur rempli
de tristesse.