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16 novembre 2015 01:20
Une histoire de vol de portable s’est terminée de façon tragique. Sawkatally Bhuttoo, un peintre automobile de 39 ans, s’est fracturé le crâne en tombant du toit d’une maison. Cet habitant de Pailles était poursuivi par quatre jeunes de sa localité. Et c’est en prenant la fuite qu’il a perdu la vie.
Les faits se sont produits dans la soirée du mercredi 11 novembre. À 22h40, la police a été sollicitée dans l’avenue Madrassa, à Camp-Chapelon, où le corps d’un homme allongé sur le dos gisait dans une mare de sang, dans la cour d’une famille. La victime portait de graves blessures à l’arrière de la tête. Une hache a été retrouvée à côté du corps, ainsi qu’un porte-monnaie contenant notamment une facture de la CWA au nom de Sawkatally Bhuttoo et la carte d’identité de ce dernier.
Peu après la découverte macabre, un dénommé Adil s’est rendu au poste de police de Pailles avec une grave blessure à la tête. Il dit avoir été agressé avec une hache un peu plus tôt. Son agresseur, selon lui : Sawkatally Bhuttoo. C’est dans un véhicule de la police que le jeune homme de 24 ans a été emmené à l’hôpital Jeetoo pour y être soigné.
Cet habitant de l’avenue Madrassa a, par la suite, été arrêté. C’est à travers son témoignage que la police a pu faire le lien entre cette agression et la découverte du corps sans vie de Sawkatally Bhuttoo. Selon Adil, la victime l’aurait agressé parce qu’elle lui reprochait d’avoir volé son téléphone portable.
Après quoi Adil serait revenu voir Sawkatally Bhuttoo, cette fois accompagné de trois amis. Craignant le pire, le peintre automobile aurait pris la fuite en montant sur le toit d’une maison et serait tombé. Selon le rapport d’autopsie, c’est en tombant qu’il s’est fracturé le crâne. Les trois autres suspects ont été interpellés, avant d’être autorisés à rentrer chez eux.
Sawkatally Bhuttoo était le cadet de sa famille. Sa mère Zanibah, 69 ans, a du mal à contenir ses émotions : «Mon fils était de nature tranquille et douce. Il est le seul à savoir ce qui s’est passé.» Le soir du drame, Sawkatally serait sorti vers 20h15 pendant que sa mère dînait : «Li ti dir mwa tir so manze li pou vini la. Mo ti panse li pe al la boutik.»
Vers 1h30, les Bhuttoo ont appris la terrible nouvelle par la police. «Mon fils est connu pour être un bon garçon. C’est difficile de croire ce qui s’est passé», dit Zanibah, abattue.
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