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Son fils décède d’une septicémie - Georgette Tencaramedon : «Il serait toujours en vie si…»

9 mars 2015

Ils réclament la vérité sur la mort de leur fils.

«Il s’est rendu à l’hôpital trois jours d’affilée. Mais on lui disait, à chaque fois, de rentrer chez lui après consultation, alors qu’il avait demandé à être admis parce qu’il souffrait trop.» Georgette Tencaramedon a perdu son fils Fabien, 28 ans, le lundi 16 février, après plusieurs jours de maladie. Si le rapport d’autopsie a attribué son décès à une septicémie, Georgette et son mari Judex, des habitants de Bambous, veulent savoir ce qui a conduit à cette septicémie.

 

Pour elle, c’est sûr que Fabien serait toujours en vie s’il avait reçu les soins nécessaires. «Il s’est rendu à l’hôpital Victoria, Candos, le jeudi 12 février, car il souffrait de douleurs au rein et avait du mal à marcher. Le médecin lui a prescrit des suppositoires et l’a renvoyé à la maison», explique Georgette, les larmes aux yeux. Mais l’état de santé du jeune homme ne s’améliorant pas, le lendemain, il est retourné à l’hôpital. «Il avait des boutons sur tout le corps. Surtout au niveau des fesses. Je me demande s’il n’a pas fait une allergie aux suppositoires prescrits. Une fois à l’hôpital, un médecin l’a examiné et lui a donné du Piriton, entre autres. Là encore, il n’a pas été admis», explique Judex.

 

Lui aussi est d’avis que Fabien a été victime de négligence médicale. «Pourquoi ne lui a-t-on pas fait d’examens pour savoir de quoi il souffrait ?» se demande-t-il. En vue d’avoir des réponses, il a envoyé une correspondance au ministère de la Santé et au directeur de l’hôpital Victoria.

 

Rendez-vous dans un mois

 

Le vendredi 13 février, l’état de Fabien empire une fois à la maison. «Il a été pris de vomissement et de diarrhée. Sa femme l’a de nouveau conduit à l’hôpital samedi matin. Mais en route, il s’est évanoui dans l’autobus», raconte Georgette. Du coup, elle appelle un taxi pour conduire Fabien à l’hôpital.

 

Sur place, ce dernier est emmené en salle pour une radiographie, avant d’être prié, une fois de plus, de rentrer chez lui. «On nous a dit de retourner à l’hôpital le lundi suivant pour prendre des béquilles. On lui avait aussi donné rendez-vous à l’hôpital dans un mois», souligne Georgette. Mais deux jours plus tard, Fabien succombe à la maladie au domicile de ses parents. «Le dimanche 15 février, il a beaucoup souffert. Et on n’avait pas les moyens de l’emmener voir un médecin du privé. Le lendemain, il ne pouvait plus marcher. C’est à quatre pattes qu’il a monté les escaliers pour gagner la chambre. Il s’est endormi et ne s’est pas réveillé. Il serait toujours en vie s’il  avait reçu les soins nécessaires», raconte-t-elle. 

 

Marié et père de trois enfants âgés de trois ans, deux ans et un an, Fabien était laboureur de profession. Sa famille et lui vivaient dans une maison qu’ils louaient à Cascavelle. Mais suite à son décès, ses enfants et sa femme ont quitté les lieux. Faute de moyens. «Elle est femme au foyer et elle se retrouve avec trois enfants à élever. Elle est allée vivre chez son père à Baie-du-Tombeau», confie Georgette.

 

Fabien était l’aîné d’une fratrie de cinq enfants. Il laisse derrière lui une famille déterminée à faire la lumière sur ce qui a réellement causé son décès.

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