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Son fils trouvé coupable de coups et blessures ayant entraîné la mort : Laila : «Il n’avait pas l’intention de tuer son père»

21 avril 2016

Feizal Durbarree voulait faire peur à son père.

Elle implore la clémence de la cour. Pour cause, son fils Feizal Durbarree a été trouvé coupable de coups et blessures ayant entraîné la mort. Il a tué nul autre que son père Ajam, âgé de 50 ans. Les faits se sont produits le 10 décembre 2008 au domicile familial, à Bon-Accueil.

 

L’homme avait plaidé non coupable, mais le magistrat Neerooa, siégeant en cour intermédiaire, en a décidé autrement le 29 mars. Me Raouf Gulbul, qui défend Feizal Durbarree, a fait sa plaidoirie le jeudi 7 avril, et la sentence sera connue le 26 avril. Laila, la mère du jeune homme, admet que son fils a fauté, mais tout comme Me Gulbul, elle avance que son fils a agi violemment envers son père sous le coup de la provocation : «Mon fils n’avait pas l’intention de tuer son père. Il n’en pouvait plus que ce dernier prenne ses outils pour aller les vendre afin d’avoir de l’argent pour payer ses parties de beuverie.»

 

Le jour du drame, Feizal avait ligoté son père à un lit et aspergé le matelas d’after shavepour lui«faire peur»lorsque le feu a subitement pris. Grièvement brûlé aux jambes, Ajam a rendu l’âme à l’hôpital plusieurs mois plus tard, le 25 mars 2009. Feizal est alors arrêté. Mais jusqu’ici, l’homme, qui est toujours en liberté conditionnelle, crie son innocence. «C’est un accident. Le feu a subitement pris ce jour-là car le matelas où se trouvait mon père était déjà imbibé de benzine, de thinner et des différents vernis. Je suis menuisier. La pièce où nous étions me servait aussi de lieu de travail. J’habitais seul avec mon père. Les autres membres de la famille l’avaient rejeté. J’aimais mon père», confie Feizal.

 

Le jeune homme explique que son père était alcoolique et était patient de l’hôpital Brown-Sequard depuis 20 ans : «Sak fwa li sou li fer mari desord dan lakaz. Li kraz partou ek kokin pu gagn kas pu bwar. Lerla bizin atas li pu la polis pran li al mental. Sa zour la mo ti atas li pu fer li koze. Li ti kokin enn zouti pu mwa. Mo ti aste sa credit Rs 18 000. Li ti vann sa Rs 200. Li ti bien provok mwa sa zour la. Li ti deza blese ar vit kase kan mo ti atas li. Li ti osi fini defons mo larmwar zouti.»

 

Après avoir versé de l’after shavesur le matelas pour intimider son père, Feizal prend son briquet pour allumer sa cigarette. C’est alors le drame. «Dife inn pran enn sel kout. Me se dan lopital, dan lame dokter, ki mo papa inn mor. Ti pe opere li pu infeksion», précise le jeune homme.

 

Dans sa plaidoirie, Me Gulbul a avancé trois points : les faits se sont produits huit ans de cela, c’est la première fois que son client fait face à la justice et celui-ci a agi sous le coup de la colère après avoir été provoqué. Feizal Durbarree a, pour sa part, tenu à présenter des excuses à la cour. Il saura le 26 avril ce qu’il adviendra de lui.

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