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Soupçonnée d’avoir commandité l’assassinat de son époux, elle retrouve la liberté conditionnelle - Madhuri Ghoorbin : «Je suis innocente !»

6 octobre 2014

La jeune femme a retrouvé la liberté après avoir fourni une somme de Rs 30 000.

La prison, dit-elle, est dure. Très dure même. Écrouée pendant un an et quatre mois à la prison de Beau-Bassin car soupçonnée d’avoir commandité l’assassinat de son époux Vikram Ghoorbin, Madhuri a depuis peu retrouvé la liberté conditionnelle après avoir fourni une somme de Rs 30 000. Mais celle qui respire l’air de la liberté depuis le 6 septembre affirme qu’elle n’a rien à voir avec le meurtre de son époux. Le corps sans vie de cet habitant de Petit-Raffray avait été retrouvé dans un champ de cannes à Camp-Domingue, Cap-Malheureux, le mercredi 17 avril dernier.

 

«J’étais au travail le jour où mon mari a été agressé. Et lorsque la police est venue chez ma mère à Fond-du-Sac m’apprendre la nouvelle, j’étais complètement sous le choc. Et tout de suite, on m’a embarquée comme une criminelle», explique Madhuri.

 

Mariée civilement à Vikram Ghoorbin en 2006, elle fait ressortir que sa vie aux côtés de cet homme était loin d’être un conte de fées. «J’étais une femme battue et je voulais qu’on divorce, mais il ne l’entendait pas de cette oreille. J’avais fini par le quitter pour m’installer chez ma mère à Fond-du-Sac. Mais je n’ai jamais commandité son assassinat», dit-elle haut et fort. Cela, alors qu’elle avait avoué avoir demandé à un des suspects de donner une correction à son mari, avant de se rétracter.

 

Dans le sillage de cette affaire, quatre autres suspects avaient été arrêtés. Il s’agit de Nizamudeen Okeeb, un cuisinier de 27 ans habitant Triolet, Reza Jeeanody, un coiffeur de 23 ans habitant également Triolet, Eswadeo Goolzar, un maçon de 49 ans habitant Petit-Raffray, et Mamade Battun, un habitant de Grand-Baie âgé de 29 ans. Selon les dires de Madhuri, ces hommes auraient frappé son mari. Ils font tous l’objet d’une charge provisoire d’assassinat. C’est l’un d’entre eux qui aurait incriminé Madhuri. Trois des suspects ont depuis retrouvé la liberté conditionnelle. Reza Jeanody, pour sa part, est toujours derrière les barreaux. Car ce serait lui qui aurait porté le coup fatal.

 

Madhuri, de son côté, va de nouveau comparaître en cour le 17 mars 2015 et est représentée par Me Rouben Mooroongapillay.

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