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Souriadevi Payen : L’envol d’une mère courage

23 juin 2014

La quinquagénaire laisse derrière elle ses trois enfants et ses trois petits-enfants.

Elle était une battante. Une femme qui n’avait pas froid aux yeux, qui ne craignait pas les défis. C’est cette image que David Juste et Nathan Mercure Josué conservent de leur mère, Sooriadevi Payen. «On ne veut retenir que le meilleur pour honorer sa mémoire», confie David, d’une voix brisée par le chagrin.

Sa mère, âgée de 58 ans, est décédée sur son lit d’hôpital, le mardi 17 juin, après avoir été victime d’un accident quelques jours plus tôt. «J’étais admis à l’hôpital Jeetoo pour une infection pulmonaire. Le 6 juin, ma mère était venue me rendre visite. Elle était passée par Rose-Hill avant de rentrer à la maison. C’est justement à Rose-Hill qu’elle a été renversée par un autobus alors qu’elle traversait la route pour acheter un briani», raconte Nathan, les larmes aux yeux.

Depuis le tragique départ de Souriadevi Payen, marchande ambulante de son état et mère de trois enfants, c’est toute une famille qui est complètement effondrée. «Son départ fait très mal car on a perdu notre père il y a un an», confie Pushpa, la sœur de la victime.

Cependant, les proches de cette habitante de Cité La Ferme, Bambous, gardent de très bons souvenirs d’elle. Selon ses fils, elle était généreuse, toujours prête à aider son prochain et très pieuse. «Elle assistait à l’assemblée de prière chaque dimanche. Et je l’accompagnais souvent. Le plus dur, c’est que ma grand-mère maternelle ne sait pas que sa fille n’est plus de ce monde. Elle est à l’hôpital depuis plusieurs jours car elle souffre d’hypertension et de diabète. Elle risque d’avoir un choc si on lui annonce cette triste nouvelle. C’est pourquoi on a préféré ne rien lui dire», explique Nathan qui, comme tous ses proches, n’oubliera jamais celle qu’il décrit comme une battante, une femme qui n’avait pas froid aux yeux.

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