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Strip-tease allégué au Gentlemen’s Club : Les cinq Ukrainiennes «heureuses» de rentrer chez elles

2 novembre 2016

«Lesmots nous manquent pour décrire notre joie.»Ainsi s’exclame, sourire aux lèvres, Alisa, une des cinq Ukrainiennes soupçonnées de travailler illégalement à Maurice comme strip-teaseuses. Elles avaient été interpellées en tenues légères au Gentlemen’s Club de Flic-en-Flac, géré par Popo Hazareesingh, aux petites heures du matin le 1er octobre. Et placées depuis en résidence surveillée. Elles sont maintenant «libérées, délivrées» car le DPP a fait savoir, le 26 octobre, qu’elles ne seront pas poursuivies, faute de preuves.

 

Le gérant du club – qui préside aussi l’association regroupant les propriétaires des night clubset clubs privés de l’île – et les cinq slaves se sortent donc sans trop de casse de cette fâcheuse situation. Christina, 18 ans, Victoria, 28 ans, Alisa, 33 ans, Ella, 27 ans, et Anne, 28 ans, qui étaient sous le coup d’une interdiction de quitter le pays, ont pu prendre l’avion dès le lendemain pour rentrer chez elles à Kiev.

 

Mais avant le départ, elles se sont confiées à 5-Plus. «Nous sommes heureuses de pouvoir rentrer chez nous», lance Alisa qui en était à sa première visite chez nous. Anne se dit également «very happy»de la tournure de l’affaire : «Cette histoire a gâché nos vacances. Nous étions stressées au début mais nous rentrons chez nous avec des souvenirs inoubliables.» Victoria surenchérit : «Votre île est belle. Nous avons rencontré des gens formidables. On ne va jamais dire des choses négatives sur elle.»

 

Les filles affirment depuis le début qu’elles étaient seulement en vacances au pays. La bande des cinq avait débarqué à Maurice le 31 août en compagnie de Sasha, un compatriote de 54 ans, animateur professionnel, et son épouse Mishka, une DJette de 28 ans, originaire des Caraïbes. La troupe s’installe dans un bungalow à Flic-en-Flac.

 

Le 30 septembre, ils auraient décidé d’aller faire la fête au Gentlemen’s Club, la nouvelle adresse branchée de Flic-en-Flac. Les filles affirment être montées de leur propre chef sur scène pour faire du pole danceen petites tenues. La police a débarqué à ce moment-là et les a embarquées. «Nous avons ensuite été placées sous surveillance policière pendant quelques jours. Nous devions rester à la disposition des enquêteurs», précise Ella. Ses amies et elle s’en tirent finalement pas trop mal.

 

Popo Hazareesingh : «C’est un coup monté»

 

Qui veut sa peau ? C’est ce que se demande Popo Hazareesingh. Il estime que la descente policière au Gentlemen’s Club est le fruit d’une vendetta : «Il me semble que c’est un coup monté. Je n’ai pas que des amis.»

 

Celui qui a géré plusieurs boîtes de nuit et clubs privés jusqu’ici persiste et signe : il n’y a jamais eu ni trafic humain ni exploitation des filles car les Ukrainiennes «étaient là en tant que touristes». Pour lui, la police a tout faux depuis le début. La preuve selon lui, la décision du DPP de ne pas les poursuivre, les Ukrainiennes et lui.

 

Me Mooroongapillay : «Le bon sens du bureau du DPP a prévalu»

 

L’homme de loi est partagé entre la satisfaction et l’exaspération : «Je suis heureux de la tournure des événements. Le bon sens du bureau du DPP a prévalu contrairement à celui de la police. Je ne suis pas satisfait par sa manière de faire. Cette affaire a causé beaucoup de préjudices à mon client ainsi qu’aux Ukrainiennes.»L’avocat compte écrire au commissaire de police pour faire part de son mécontentement.

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