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13 octobre 2014 06:16
Dans sa tête, c’est toujours le flou sur les circonstances de l’accident qui a emporté son beau-père. Mais Michael Marday est convaincu d’une chose : «Il est mort à ma place.» Ce maçon de 30 ans a temporairement pu rentrer chez lui vendredi, afin d’assister aux funérailles de Teddy Julleekeea, décédé tragiquement la veille sur son lieu de travail. Il est ensuite retourné à l’hôpital de Port-Louis où il est placé en observation. Il porte une minerve car il souffre de problèmes à la colonne vertébrale et au dos.
L’accident qui a coûté la vie à Teddy Julleekeea, un habitant de Roche-Bois, s’est produit le jeudi 9 octobre vers 9 heures. «Nous travaillons dans une entreprise de bâtiment. Nous étions à Pointe-aux-Canonniers ce jour-là, pour couler une dalle pour une piscine. Notre collègue avait déjà commencé à faire tourner la bétonnière du camion. Je devais tenir le bras télescopique quand mon beau-père m’a proposé de me remplacer à ce poste. Je l’ai laissé faire, car il a plus d’expérience. Il y a eu un grand bruit et puis, c’est le trou noir», explique Michael Marday.
Lorsqu’il a repris connaissance, on allait le transporter, dit-il, dans un véhicule : «Dan sa moman la mo tann mo bann kamarad dir lot la so ka pli grav avan perdi konesans ankor. Lorsque je suis revenu à moi, je me trouvais à l’hôpital de Pamplemousses. C’est tout ce que je sais. J’ignore comment mon beau-père est mort.»
Selon la police, Teddy Julleekeea se trouvait sur le camion lorsque le véhicule a basculé, car un des vérins utilisés pour le stabiliser a défoncé une plaque de béton qui se trouvait, en réalité, être un drain. C’est alors que l’ouvrier a été heurté de plein fouet par le bras télescopique. Il est mort peu après l’accident. L’équipe du Samu n’a pu que constater son décès en arrivant sur place. Le rapport d’autopsie indique qu’il est décédé suite à des blessures multiples.
La victime laisse derrière lui une famille plongée dans une profonde tristesse. Audrey, son épouse, se retrouve seule avec ses deux filles âgées de 28 et 21 ans. Teddy Julleekeea avait également un petit-fils de 7 ans. Tous souhaitent que la police termine son enquête au plus vite afin de situer les responsabilités.
C’est la société Lafarge qui s’occupe du chantier. Teddy Julleekeea n’était cependant pas employé par cette compagnie, mais par un sous-traitant. Michael Marday le confirme : «Nous travaillions pour un contracteur habitant à Rose-Hill. Moi, je travaillais pour eux depuis deux semaines seulement. C’est mon beau-père qui m’a fait avoir ce travail.»
L’employeur du défunt n’était pas disponible pour une déclaration. Selon nos informations, il a déjà accordé une aide financière à la famille de Teddy Julleekeea.
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