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Par Elodie Dalloo
23 juin 2017 03:46
La sentence devrait être lourde. Très lourde même. Le Mauricien Shakti Ramsurrun, 33 ans, pourrait être amené à purger une peine de 40 ans de prison pour les meurtres de son ex-compagne au deuxième degré et de ses beaux-parents au premier degré, le 23 mai 2010, à leur domicile à Gatineau, au Canada. Il a été trouvé coupable de ces crimes par le Palais de Justice de Gatineau, il y a trois semaines.
La Couronne a réclamé, le lundi 12 juin, à ce que deux peines minimales soient additionnées dans le cadre de cette affaire de meurtres multiples. Si cette demande est agréée, Shakti Ramsurrun sera condamné à 40 ans de détention ferme avant de pouvoir demander sa libération conditionnelle. Il s’agit là d’une peine historique au Québec d’après radio-canada.ca.La Défense prévoit, elle, de contester la constitutionalité de cette loi (article 745.51 du Code criminel), qui permet d’additionner les peines dans les cas de meurtres multiples. Les délibérations auront lieu du 4 au 6 décembre, toujours d’aprèsradio-canada.ca.
L’accusé est défendu par Me Richard Dubé qui est d’ailleurs le seul lien entre le trentenaire et sa famille. «Il nous a fait comprendre que le verdict n’avait pas encore été prononcé et qu’il nous faudrait patienter pour savoir ce qui allait se passer», confie Swastika Ramsurrun, la mère du condamné mauricien.
Elle est complètement bouleversée par toute cette affaire qui ne va pas en s’améliorant, au contraire. Tout cela, dit-elle, affecte sa santé physique et mentale. Impuissante et désespérée, elle confie : «Cela fait plusieurs semaines que je vais mal. Depuis que le verdict est tombé, je ne me sens pas bien. Je souffre d’hypertension, d’asthme et j’ai de fortes migraines. Le médecin a demandé à me garder en observation mais j’ai refusé. Tout ce qui se passe me perturbe énormément.»
Le triple meurtre a eu lieu au domicile d’Anne-Katherine Powers, l’ex-compagne de Shakti Ramsurrun, et de ses proches. Le Journal de Montréal indique qu’une dispute avait éclaté entre la jeune femme de 21 ans et lui car celle-ci avait un rendez-vous amoureux. Après l’avoir agressé mortellement de 37 coups de couteau, il s’en était pris à Louise Leboeuf, 63 ans, et Claude Lévesque, 58 ans, ses beaux-parents.
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