Un avocat commanditaire de l’agression du directeur de l’ICTA ?

22 août 2016 12:51

Un rebondissement de taille est intervenu dans l’affaire de l’agression au cutter de Bhanooduth Beeharee, président de l’ICTA. L’arrestation de Jacques Désiré Sylvio Candahoo, un récidiviste notoire, habitant la rue Bernardin de St-Pierre à Cité-la-Cure, le jeudi 18 août, a permis à la police de connaître le motif de cette attaque sanglante. La police a pu remonter jusqu’à lui grâce à un travail de fourmi sur le terrain et sur la base d’informations sûres et fiables.

Lors de son interrogatoire, il n’a pas tardé à passer à table. L’homme de 43 ans a expliqué que c’est un avocat qui aurait commandité cette agression sauvage. Le but, dit-il, était d’intimider Bhanooduth Beeharee à cause d’une histoire de paiement en retard. Très peu d’informations transpirent du côté du Central Criminal Investigation Development sur l’identité de l’homme de loi. La police ne veut pas divulguer des détails pour ne pas pervertir le cours de l’enquête. Il nous revient cependant que l’homme de loi en question n’est pas au pays actuellement. Il est d’ailleurs resté injoignable. La police attend de pied ferme son retour pour recueillir sa version des faits.

Bhanooduth Beeharee a été agressé au cutteur, le 26 mai, vers 15 h 20, alors qu’il se trouvait sur une aire de stationnement à la rue Brabant, à Port-Louis. Son agresseur a ensuite pris la fuite à bord d’une voiture avec un autre homme. Le directeur de l’ICTA, âgé de 65 ans, a eu une sérieuse entaille à l’oreille qui a nécessité plusieurs points de sutures. Admis à l’Intensive Care Unit Surgical de l’hôpital Jeetoo, il a reçu plusieurs visites de courtoisie dont celle du Premier ministre et du directeur du National Security Service. À sa sortie de l’hôpital, sir Anerood Jugnauth n’a pas caché sa colère et a émis le souhait que la police retrouve le coupable au plus vite. Dans un premier temps, deux premiers suspects ont été arrêtés car ils sont soupçonnés d’être liés à l’affaire. Ce qu’ils ont nié.

Une piste sérieuse

Leur arrestation est en lien avec la Toyota Bulldog grise qui aurait été utilisée par l’agresseur de Bhanooduth Beeharee. Le premier est un habitant de Moka qui, selon les documents de la National Transport Authority,est le propriétaire de la Bulldog. L’homme a appris aux enquêteurs qu’il l’avait achetée à un habitant de Tranquebar qui a lui aussi été arrêté. La voiture aurait ensuite été vendue à Jacques Désiré Sylvio Candahoo mais les papiers n’auraient pas encore été transférés à son nom.

Lors de l’arrestation de ce dernier, les enquêteurs ont d’ailleurs mis la main sur la Toyota Bulldog. Des officiers du Scene of Crime Officeont réquisitionné ledit véhicule pour les besoins de l’enquête.