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26 octobre 2014 19:38
Il dit avoir passé un sale quart d’heure entre les mains des limiers de sa localité. Adonias Pothiah, un marchand de boulettes habitant St-Remy, à Flacq, allègue avoir été brutalisé par des policiers, aux petites heures du matin, le dimanche 19 octobre. Les faits allégués se seraient produits lors de son arrestation, suite à une violente altercation avec un de ses voisins.
La veille, Adonias Pothiah, 25 ans, avait reçu des amis chez lui. Il accompagnait le dernier invité chez lui, vers 4 heures du matin, lorsque les ennuis ont commencé. «Peu après, j’ai eu une discussion avec un voisin, avec qui je ne suis pas en bons termes», explique-t-il. La situation entre les deux hommes se serait envenimée et ils auraient échangé des coups. «Il s’est mis en colère lorsque je lui ai dit qu’il fait de la discrimination à l’égard de ma famille, qui loue une maison dans ce quartier. Il m’a alors giflé. Je l’ai aussi giflé, avant de rentrer chez moi. Des policiers sont venus me voir par la suite, mais mon épouse leur a fait comprendre que j’étais saoul et ils sont partis», explique Adonias Pothiah.
Cependant, une demi-heure plus tard, d’autres policiers seraient venus interpeller le jeune homme. «Lors d’une fouille dans notre garage, ils ont retrouvé menottes, insulté et conduit de force au poste de police. Sur place, j’ai été brutalisé et victime de propos racistes. Enn ladan inn pez gaz dan mo figir. Zot dir : ‘‘Inn bizin bat twa pu to konpran’’», avance le jeune homme.
Les policiers lui auraient retiré les menottes vers 13 heures, avant qu’il ne soit libéré deux heures plus tard. Après quoi, Adonias Pothiah s’est rendu à l’hôpital de Flacq, muni d’une Form 58, pour y recevoir des soins. Il envisage de porter plainte à la Commission nationale des Droits de l’Homme.
Par ailleurs, il a comparu en cour le lendemain sous une charge de bearing offensive weapon et a payé une amende de Rs 3 000. Il est également tenu de bien se tenir pendant deux ans.
Interrogé au sujet des allégations de brutalité policière, le service de presse de la police n’a pas souhaité faire de commentaire, arguant qu’une enquête est en cours. Le voisin impliqué dans cette affaire, n’était, pour sa part, pas joignable pour une déclaration.
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