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Un homme lui taillade le visage au cutter | Niity, 26 ans : «Je suis victime d’une vendetta»

7 octobre 2015

La jeune femme a dû se faire poser plusieurs points de suture.

C’est la troisième fois qu’elle se fait agresser en l’espace de quelques jours. Mercredi, Niity* attendait le transport pour se rendre au travail lorsqu’un inconnu l’a attaquée au cutter. La jeune femme de 26 ans, qui se trouvait alors à la gare routière de Quartier-Militaire, a été blessée au visage. Une semaine plus tôt, deux inconnus lui auraient lancé des pierres alors qu’elle rentrait chez elle. Deux autres malfrats auraient, eux, jeté de la peinture sur elle.

 

Niity en est convaincue : elle est victime «d’une vendetta». Cette habitante de Montagne-Blanche en tient pour responsable son ex-fiancé qui aurait déjà proféré de graves menaces à son encontre. Ce dernier, un habitant de Stanley, aurait, selon Niity, commandité les agressions après leur séparation qu’il aurait très mal digérée. La jeune femme, elle, est très remontée. Car si la police a interpellé son ex-fiancé après l’agression, ce dernier, qui a nié les faits, a été autorisé à rentrer chez lui faute de preuves.

 

C’est en mai que les malheurs de Niity commencent, raconte-t-elle. «C’est mon ex-fiancé qui a mis fin à notre relation amoureuse après cinq ans. J’étais distante, car il était devenu très vulgaire et trop violent à mon égard. Il m’a proposé de rompre et j’ai accepté. Il m’avait également dit qu’il allait me dénoncer à la police pour harcèlement si je lui envoyais des SMS ou lui téléphonais. Ce que je n’ai pas fait. Nous nous étions rencontrés sur Facebook. À l’époque, il vivait en Angleterre», explique notre interlocutrice.

 

Son «soulagement» a, cependant, été de très courte durée. «Il m’a, par la suite, insultée dans la rue et par texto. Dans un premier temps, il a voulu récupérer tous les cadeaux qu’il m’avait offerts lorsque nous étions ensemble. J’ai accepté. Puis, il m’a réclamé Rs 100 000. Cette somme représente, selon lui, la valeur de tous les cadeaux qu’il m’a donnés, de même que les frais de restaurant et autre shopping. J’en ai alors parlé à mes parents qui ont trouvé que cette somme était exagérée», souligne Niity.

 

Ainsi, la jeune femme et les siens auraient remis la somme de Rs 50 000 à son ex-fiancé. «En décembre dernier, il avait fait un accident et avait été admis en clinique. Nous avons réglé sa note qui s’élevait à Rs 50 000. J’avais également réglé plusieurs factures téléphoniques. Sur les Rs 50 000, il nous a retourné Rs 40 000. C’est mon père qui était allé lui remettre l’argent. Il avait alors signé une reconnaissance de dette dans laquelle il disait qu’il n’allait plus nous demander de l’argent», explique Niity.

 

Sa vie est devenue un véritable calvaire lorsque son ex-fiancé aurait eu vent de la demande en mariage qu’elle a reçue, en juin, d’un ressortissant étranger vivant à Maurice depuis plus de 11 ans. Soit un mois après leur rupture. «Ar so labous linn dir li pu detrir mwa. Li ti osi dir li pa pu les mwa marie ek ki li pu touy mo nouvo fianse. Get kinn ariv mwa apre sa. De dimounn lor motosiklet inn swiv mwa apre inn zet la pintir lor mwa. Apre sa, de le zot dimounn inn avoy ros lor mwa kan mo sorti dan van divan mo la port apre travay. Herezma mo pa ti blese. Zordi mo per pou mo lavi ek ousi pu lavi mo ser ek mo bann paran», confie la jeune femme.

 

C’est pourquoi Niity a porté plainte à la police contre ses cinq présumés agresseurs. La police mène l’enquête.

 

*Prénom fictif

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