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6 avril 2015 12:47
Silvano Botsar souffre le martyre sous ses épais bandages. Ce sans domicile fixe (SDF) de 35 ans est admis à la Burns Unit de l’hôpital Victoria, Candos. Le lundi 30 mars, il a été agressé à l’acide par des inconnus.
Ce jour-là, Silvano Botsar, porteur de légumes à la gare Victoria, Port-Louis, revient du Caudan, où il a passé une partie de la nuit. Il est environ 2 heures. C’est en se rendant sur son lieu de travail qu’il est agressé. «J’écoutais la radio. Je me trouvais derrière la Rogers House à proximité du tunnel lorsque quatre individus m’ont entouré et ont jeté de l’acide sur plusieurs parties de mon corps, avant de faire main basse sur mon argent et ma radio», raconte-t-il. Après quoi il reprend la direction du Caudan pour se rincer le visage à l’eau de mer.
Malgré l’agression qu’il dit avoir subite, Silvano Botsar reprend du service : «Mo ti bizin kas akoz sa monn oblize travay ek mo finn al lopital apre sa.» À l’hôpital Jeetoo, il reçoit les premiers soins. Le personnel soignant informe la police et le patient est transporté à l’hôpital Victoria pour être examiné par un spécialiste. Puis à celui de Moka, ses yeux ayant été touchés par de l’acide. Quelques heures plus tard, il est reconduit à l’hôpital de Candos où il est admis à la Burns Unit. «Le médecin m’a dit qu’il me faut être patient. J’ai de graves blessures aux bras, à la tête, à l’estomac et au visage», explique Silvano Botsar.
Originaire de Montagne du Sable à Rodrigues, ce trentenaire vit à Maurice depuis six ans. Il s’est retrouvé à la rue après s’être séparé de son épouse. Cette dernière et ses deux enfants habitent à Bambous.
Depuis qu’il a été agressé à l’acide, Silvano Botsar a de nombreuses interrogations. Notamment sur les raisons de l’agression. Il est d’avis que les agresseurs se sont trompés de cible : «J’ai été agressé par erreur. Je suis un homme sans histoire.»
La police a ouvert une enquête. Les images des caméras de surveillance couvrant le lieu de l’agression apporteront peut-être des éclaircissements sur cette affaire.
Il aurait aspergé son épouse et ses enfants de pesticide : La police arrête un habitant du Nord
Il fait l’objet d’une charge provisoire d’agression avec préméditation. Cet habitant du nord de l’île, âgé de 33 ans, a été arrêté par la police de Goodlands le mercredi 1er avril suite à une plainte de son épouse. Il a comparu en cour le vendredi 3 avril et a fourni une caution pour retrouver la liberté. Dans sa déposition, l’épouse du suspect allègue que ce dernier l’aurait aspergée de pesticide corrosif après une dispute le mercredi 1er avril. Leur fils de 11 ans et leur fille de 6 ans ont également été touchés. Ces derniers sont rentrés chez eux après avoir reçu des soins. Le présumé agresseur, lui, nie les faits qui lui sont reprochés. Dans sa déposition, il explique que le pesticide est tombé sur son épouse et ses enfants lorsqu’il a voulu empêcher sa femme d’en consommer. L’enquête suit son cours.
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