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Une famille française agressée à son domicile | Eric Daguin : «On aurait pu mourir»

30 mars 2016

Le couple a été agressé par trois hommes sous le regard impuissant de ses deux enfants.

Vendredi 25 mars. Carine Fabbro, 36 ans, assise devant l’écran de son ordinateur, est à la recherche d’un vol à destination de Paris dans les plus brefs délais. C’est avec une seule main que cette mère de deux enfants tape sur le clavier. Car l’autre est recouverte d’un bandage depuis que Carinea été sauvagement agressée à la machette par un homme encagoulé qui a fait irruption dans sa maison, à Rivière-Noire. C’était le jeudi 17 mars.

 

Lors de cette agression, Eric Daguin, le mari de Carine, est également attaqué sous le regard impuissant des enfants. S’ils ont pu s’en sortir, grâce à leur chien Filou, ils ne veulent qu’une chose : rentrer à Paris afin d’oublier ce drame qui est survenu 15 jours après que leur domicile a été cambriolé durant la nuit.

 

Sous le choc, Eric, 54 ans, revient sur ce jeudi noir où sa famille et lui ont vu la mort de près. «On aurait pu mourir.Il était aux alentours de 21h30 et je me trouvais dans le salon, devant la télévision. Soudain, j’ai vu un homme apparaître devant moi, une cagoule sur le visage et une machette à la main. Il allait me frapper avec lorsque je me suis protégé le visage avec la main. Quasiment au même moment, deux autres hommes encagoulés ont fait leur apparition et se sont jetés sur moi. J’ai essayé de me défendre comme je pouvais, j’ai hurlé de toutes mes forces. C’est ainsi que ma femme, qui se trouvait à l’étage, est descendue pour voir ce qui se passait», raconte notre interlocuteur qui s’en est sorti avec des blessures sur tout le corps.

 

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C’est Filou, leur chien, qui a fait fuir les malfrats.

 

En voyant Carine, poursuit-il, les malfrats s’en sont pris à elle, l’agressant sauvagement avec une machette. D’ailleurs, elle a dû subir une délicate intervention chirurgicale qui a duré environ six heures à la Clinique Darné, Curepipe. «Ils m’ont frappée et l’un d’eux m’a agressée avec une machette. J’ai été touchée à la main à au moins six reprises. Il y avait du sang partout et les enfants ont tout vu. C’est en voyant notre chien que les trois hommes se sont sauvés», raconte Carine, traumatisée par ce qu’elle a vécu.

 

Depuis, son époux et elle, qui voulaient investir dans les loisirs à Maurice, ne veulent qu’une chose :rentrer en France. «Les enfants sont traumatisés. Ils sont âgés de 13 ans et de 10 ans. Ils sont suivis par un psychologue et n’arrivent plus à dormir dans leur chambre. Du coup, le soir, on dort tous dans la même pièce. Nous avons même engagé un agent de surveillance. Car, il y a environ 15 jours, on a aussi été victime d’un cambriolage. Ànotre réveil, plusieurs objets avaient disparu, dont un appareil photo, un ordinateur portable et des montres. Ce n’est que du matériel, mais sur l’ordinateur qu’ils ont emporté, il y avait des photos de famille, des photos de nos enfants dès la naissance. Et ça ne se rachète pas. Il se pourrait que ce soit la même bande de voleurs qui nous a agressés», déplorent Carine et son époux.

 

Depuis leur agression, la police, disent-ils, a interpellé quelques personnes. Mais ces dernières auraient tous fourni un alibi. N’empêche, Carine, Eric et leurs enfants ne comptent plus rester dans l’île. Car, pour eux, le paradis s’est transformé en cauchemar. Ils quittent le pays le 10 avril. Entre-temps, la police poursuit ses recherches en vue de retrouver les malfrats.

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