Une fille de 6 ans subit des attouchements à l’école | Sa grand-mère : «Elle n’est plus la même, elle est traumatisée»

Elle a perdu le sourire… Mercredi, cette fille de 6 ans a regagné son domicile après des examens médicaux confirmant qu’elle a été victime d’attouchements au sein de l’école primaire qu’elle fréquente, deux jours plus tôt. Ses proches, eux, s’inquiètent des séquelles laissées par cette agression. «Elle ne veut plus remettre les pieds dans cette école. Nous faisons le nécessaire pour qu’elle soit transférée ailleurs au plus vite», confie sa grand-mère Annick*. Elle revient sur les événements de ce lundi…

Comme tous les jours après les heures de classe, la petite Rachel*, en Grade 1 dans une école primaire de la capitale, attend le van pour rentrer. Celui-ci la dépose à Pointe-aux-Sables, chez sa grand-mère, qui s’occupe d’elle en attendant que ses parents rentrent du travail. Sauf que, ce jour-là, Annick se rend compte que quelque chose ne va pas. «Je l’ai interrogée et Rachel m’a répondu qu’elle n’avait pas de sous-vêtement sur elle. Elle a aussitôt fondu en larmes et m’a racontée ce que lui a fait subir un élève de Grade 5 à l’école.»

Lorsque Rachel et sa camarade de classe se rendent aux toilettes avant la récréation, cet élève de 10 ans les aurait suivies. «Elle m’a dit que son amie avait tenté d’intervenir mais que l’élève l’a violemment bousculée.» Sous le choc, Annick décide de conduire immédiatement sa petite-fille au poste de police de Pointe-aux-Sables pour consigner une déposition. La fillette est admise à l’hôpital le même jour pour des examens médicaux. «Depuis, elle n’est plus la même. Même si les médecins m’ont affirmé qu’il n’y avait rien de grave et qu’elle allait bien, ma petite-fille est traumatisée.» 

Quant au présumé agresseur, il fréquente le même établissement. Ce ne serait pas la première fois qu’il s’en prend à un autre élève, avance Annick. «Des plaintes ont déjà été formulées et le ministère a été averti mais rien n’a été fait.»

*Prénoms modifiés

Ministère de l’Éducation : «La fillette bénéficiera d’un encadrement psychologique»

«Chaque enfant a droit à l’éducation. Il nous faut agir avec tact.»Suite aux épreuves subies par la fillette de 6 ans, nous avons sollicité le ministère de l’Éducation pour une réaction. Le garçon accusé est déjà suivi par un psychologue vu que d’autres cas avaient été rapportés avant celui-ci, nous informe un représentant de ce ministère.«Cet élève est très jeune, l’approche est complètement différente. Le renvoyer n’est pas la solution. La Child Development Unit s’est saisie du dossier car l’affaire s’est aggravée malgré les suivis psychologiques. Notre ministère est limité aux bancs de l’école. Un département psychologique de la Sécurité sociale va aussi collaborer et la fillette bénéficiera également d’un encadrement psychologique.» Une enquête est en cours.