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22 août 2016 12:43
Une odeur de brûlé qui envahit la cour. C’est tout ce qui reste à la famille Gabriel dont les deux maisons, situées à Roche-Bois, ont été ravagées par le feu. Dans la rue, des feuilles de tôle noircies sont entassées les unes sur les autres. À proximité, des vêtements et autres objets partiellement détruits par le feu jonchent le sol recouvert de cendre et de charbon dans la pièce qui servait de salon jusqu’au jeudi 18 août.
C’est dans une petite bicoque en bois et en tôle que Jean Patrick Gabriel, 39 ans, vivait, depuis plus de dix ans, avec sa femme Priscilla et leurs trois enfants âgés de 15 ans, 14 ans et 8 ans. Mais le jeudi 18 août, un violent incendie qui a éclaté à leur domicile aux alentours de 13h30 a fait d’eux des sans-abris. «Le feu a éclaté chez mon père qui vit dans une maison en dur située derrière la mienne. C’est lui qui nous alimentait en électricité. Et c’est l’installation faite entre sa maison et la mienne qui a causé cet incendie», soutient Jean Patrick Gabriel, abattu.
Chez son père Joseph Sydney Gabriel, 62 ans, le feu a également tout réduit en cendres. Ce sont uniquement les murs de sa maisonnette qui ont résisté à l’incendie. C’est Sabrina Gabriel, la fille de Joseph Sydney, qui a donné l’alerte. «J’étais à la maison avec mes trois enfants. Je mettais le linge à sécher lorsque j’ai vu de la fumée qui s’échappait de la maison ainsi que du feu. J’ai couru pour secourir mes enfants. Heureusement que nous avons eu le temps de nous échapper ainsi que mes neveux et nièces qui étaient avec leur mère. Ce jour-là, ils n’étaient pas à l’école pour célébrer la fêteRaksha Bandhan», soutient-elle, les larmes aux yeux.
Dans la rue, ses enfants et ceux de son frère Jean Patrick courent dans tous les sens, ne comprenant pas le drame qui les touche en plein cœur. Les voisins, eux, se mobilisent pour apporter leur soutien aux Gabriel. «On nous donne à manger et à boire. Des membres de notre famille ont aussi apporté quelques vêtements. Mais nous sommesune grande famille. On habitait à 27 dans cette cour. Nous nous retrouvons du jour au lendemain sans rien. Nos provisions et nos meubles sont partis en fumée. D’ailleurs, certains ont été achetés à crédit et on les rembourse toujours. Nous ne savons plus quoi faire», fait ressortir Joseph Sydney Gabriel, impuissant face à cette situation. Dans la nuit de jeudi à vendredi, la police de la localité a permis à cette famille de dormir dans un centre de la région. Alors que vendredi soir, elle a trouvé refuge à l’école MPRB de Roche-Bois.
«Pour l’instant, la municipalité de Port-Louis nous est venue en aide. Elle nous a fait don de sept petits matelas. Mais nous devons tout reconstruire et on ne sait pas comment faire. On compte sur l’aide de l’État et sur la générosité des Mauriciens pour avoir de quoi manger et se vêtir», lance Sabrina Gabriel qui ne peut contenir ses émotions.
En attendant, sa famille se serre les coudes afin de survivre à ce drame.
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