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26 mars 2014 14:56
Cette société religieuse est au cœur d’un scandal sexuel depuis la semaine dernière. Ce, depuis qu’un de ses membres a dénoncé un viol présumé qui aurait eu lieu au sein même de l’International Society for Krishna Consciousness (ISKCON), située à Phoenix. Cette semaine, la communauté a réagi aux allégations formulées par la jeune femme.
Cette dernière avait porté plainte à la police de Sodnac, le mardi 11 mars, contre un dévot d’ISKCON, Hemantgeer Haulkhory. Elle l’accuse de l’avoir violée à plusieurs reprises en 1998, alors qu’elle avait 17 ans. Les faits se seraient déroulés dans une chambre de cette institution, la première fois, puis dans un campement et même au domicile de l’accusé.
Dans sa déposition, la plaignante a également allégué que plusieurs personnes au sein de l’ISKCON, à qui elle aurait relaté son calvaire, auraient tout fait pour qu’elle ne rapporte pas l’affaire à la police. «On m’a même obligée à écrire une lettre pour dire que la relation avec mon présumé agresseur était consentante. Et pour me tenir éloignée des autorités mauriciennes, on m’a payé plusieurs voyages en Inde», nous disait-elle. Alors que l’épouse du suspect, Karunika Haulkhory, affirmait que son époux et la présumée victime avaient effectivement eu une liaison et que cette dernière était consentante.
Cette semaine, c’est au tour de l’ISKCON de venir s’expliquer. Dans un communiqué de presse, la société religieuse précise que les allégations formulées par la plaignante vont à l’encontre de ses valeurs morales. La communauté reconnaît avoir été informée d’un cas allégué de relation extraconjugale entre les deux protagonistes de cette affaire en 2000, mais affirme qu’aucune mention de viol n’avait été faite. «The two members were asked to withdraw from all temple and congregational activities. ISKCON offered guidance and full support to both parties so that they could overcome this unfortunate event in their private lives», peut-on lire dans le communiqué.
Contacté à ce sujet, un responsable de l’ISKCON nous a fait la déclaration suivante : «Nous collaborons pleinement avec la police. Un comité s’était réuni le samedi 15 mars pour décider de la marche à suivre. Nous avons saisi tous les renseignements que nous avons à ce propos au secrétariat de l’ISKCON. Nous avons donné des noms à la police s’agissant d’une tentative pour que la présumée victime ne porte pas plainte à l’époque et concernant la lettre que celle-ci dit avoir écrite par obligation. Nous ne sommes pas en mesure de prouver quoi que ce soit. Nous avons donné des détails à la police. À elle maintenant d’enquêter pour tirer toute cette affaire au clair.»
De son côté, Hemantgeer Haulkhory, qui avait été arrêté dans le cadre de cette affaire, a pu retrouver la liberté conditionnelle cette semaine. La police continue son enquête pour faire la lumière sur cette affaire vieille de 15 ans.
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