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Violence conjugale à Pamplemousses - «Mon mari m’a poignardée, car j’ai refusé de retourner à ses côtés»

26 octobre 2014

Queency explique qu’elle a fui le toit conjugal, car elle était violentée par son mari.

Les séparations étaient fréquentes au sein de leur couple. Mais elles ne duraient jamais plus de trois semaines. Car Marie Queency Triton finissait toujours par revenir auprès de son époux Fabrice, après les promesses de ce dernier de ne plus recommencer. Queency raconte qu’elle serait une femme régulièrement battue. «À chaque fois qu’on a une dispute, il me frappe. Il ne peut pas se contrôler et s’expliquer avec des mots. Il use toujours de la violence, même devant nos deux enfants en bas âge», a-t-elle expliqué quand nous l’avons rencontrée sur son lit d’hôpital, où elle se remet lentement de ses blessures. 

 

C’est lors d’une énième dispute, il y a trois mois, à leur domicile, à Cité Richelieu, qu’elle aurait décidé de rompre définitivement. «Il m’a, une nouvelle fois, frappée et j’ai décidé que cela ne pouvait plus continuer. J’ai pris mes deux enfants et je suis partie chez mon père, à Pamplemousses», soutient-elle. Alors que les jours passent, et ne voyant pas sa femme revenir, comme les fois précédentes, Fabrice Triton se serait rendu chez ses beaux-parents, dans l’espoir de reconquérir sa femme. 

 

«Il est venu il y a deux mois environ et je lui ai dit que je ne voulais plus de lui dans ma vie», précise Queency. Mais il n’a pas fallu longtemps pour que Fabrice revienne à la charge. C’est ainsi que le dimanche 19 octobre, il se serait, une nouvelle fois, rendu chez ses beaux-parents, à Cité EDC, Pamplemousses, avec la ferme intention de convaincre Qeency de retourner au domicile conjugal.

 

«Il a insisté, mais je suis restée sur ma décision. C’est alors qu’il est devenu fou de rage, a couru dans la cuisine et a saisi un couteau, avec lequel il m’a agressée à trois reprises. En entendant mes appels au secours, mon père, qui était à l’extérieur de la maison, ainsi qu’un oncle, m’ont porté secours et ont pu, en même temps, maîtriser Fabrice, qui a ensuite été livré à la police», raconte Queency avec effroi. Car cette dernière, âgée de 25 ans, est bien consciente qu’elle aurait pu y laisser la vie, ce jour-là. D’autant que l’arme lui serait restée dans l’abdomen lorsque son mari lui aurait infligé le dernier coup de couteau. «C’est à l’hôpital qu’on a pu retirer l’arme et j’ai même dû être opérée. Mon mari m’a agressée parce que je ne voulais pas retourner à ses côtés», lâche Queency. 

 

Mariée depuis sept ans, elle raconte que Fabrice Triton a changé du tout au tout juste après leur mariage. «Lorsqu’on se fréquentait, il était pourtant très gentil avec moi. Il ne touche pas à une goutte d’alcool, ni à la cigarette. Sa drogue à lui, c’est la violence.»

 

Arrêté par la police, Fabrice Triton, âgé de 25 ans, a, pour sa part, expliqué que le jour du drame, alors qu’il tentait de reconquérir sa femme, cette dernière aurait reçu un appel téléphonique de la part d’un inconnu. Selon ses dires, il n’aurait pas apprécié les propos que l’inconnu aurait eu avec son épouse et que ce serait pour cette raison qu’il aurait perdu son sang-froid. Il a été présenté en cour sous une charge provisoire de tentative d’assassinat, avant d’être conduit en cellule policière. Il sera de nouveau présenté en cour demain, lundi 27 octobre. 

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