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Violence scolaire : une mère dénonce les coups sur son fils

23 juin 2015

Le garçonnet porte un bleu au visage après avoir reçu un coup de poing.

Il ne ferait pas bon fréquenter cette école primaire de la région de Port-Louis. C’est du moins ce qu’affirme la mère d’un garçonnet de 8 ans. Elle allègue que son fils est régulièrement victime de violence de la part de ses camarades de classe. Le ministère de l’Éducation et la direction de l’école en ont été informés, dit-elle, mais le problème perdure.

 

Le dernier incident en date remonte au 2 juin. Ce jour-là, l’élève de Std III a reçu un coup de poing au visage. Il accuse trois autres enfants qui auraient pris l’habitude de l’agresser régulièrement. Ce n’est qu’une semaine plus tard qu’il a pu reprendre les cours, explique sa mère : «Il a peur. Il est traumatisé.»

 

Révoltée par cette énième agression, cette dernière s’est rendue à l’école pour avoir des explications. Le directeur lui a fait comprendre qu’il avait besoin de temps pour rétablir la discipline dans cet établissement, car il venait juste de prendre ses fonctions. Contacté par 5-Plus, il s’est dit disposé à recevoir à nouveau la mère du garçonnet. Celle-ci attend beaucoup de cette nouvelle rencontre. 

 

En mars dernier, son fils avait déjà reçu un violent coup de barre de fer au visage. Elle avait alors déposé une plainte au bureau du ministère de l’Éducation de la région. Cependant, la situation n’a pas changé : «Mon fils fréquentait une autre école auparavant. J’avais demandé son transfert suite à un problème avec son professeur qui l’avait frappé. Je me suis trompée sur la réputation de son école actuelle.»

 


 

Sharda Manna, experte en mindfulness based counselling : «La violence scolaire est un problème de comportement»

 

Chargée de cours à l’université de Maurice et formateur agréé en counselling, Sharda Manna souhaite rencontrer la ministre de l’Éducation dans un but précis : «J’ai des propositions intéressantes à lui faire sur la violence scolaire. Il faut arrêter de traiter les symptômes. La base, c’est la communication. La violence scolaire est un problème de comportement. D’un côté, il y a la victime et de l’autre, il y a l’agresseur. Il faudrait voir au niveau familial comment inculquer la responsabilité personnelle des uns et des autres.»

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