Publicité
5 octobre 2015 04:02
Il est resté entre la vie et la mort durant deux jours avant de perdre son ultime bataille. John Thomas Hoarreau, 65 ans, a succombé à une left venticular failure après deux jours d’hospitalisation suite à un accident de la route. C’est ce que révèle le Dr Baichoo dans son rapport d’autopsie. Cet habitant de Goodlands faisait sa séance quotidienne de jogging quand il a été fauché par un motocycliste de 48 ans, habitant Trois Bras, Petit-Raffray. Il a été admis à l’hôpital avec de graves blessures avant de succomber deux jours plus tard, le samedi 26 septembre, vers 20h10.
Les funérailles de John Thomas ont eu lieu le lendemain. «Son état de santé était assez critique après l’accident. Il s’était fracturé le pied gauche. Le personnel soignant n’a pu l’opérer à cause de son âge. Il avait aussi un gros problème de tension artérielle et était diabétique», confie Kursley, un des fils de la victime.
Cela fait quelque temps déjà que John, un maçon à la retraite, faisait du jogging quotidiennement pour «keep fit», explique Jean-Noël, son aîné. «Le footing était devenu son passe-temps préféré depuis qu’il avait pris sa retraite. Le jour du drame, il était sur le chemin du retour lorsque l’accident s’est produit. Son cœur n’a pas tenu le coup», pleure son épouse Marie Rose. Sa famille et elle auront bien du mal à se remettre de cette tragédie qui les touche de plein fouet.
C’est une image qui la hantera longtemps. Assister, impuissante, à la mort de sa mère n’est pas une chose qu’on peut oublier ou effacer de sa mémoire. Reshma Chooteea le sait et se résigne à vivre avec cet horrible souvenir toute sa vie même si elle sait que ce sera très dur.
Le samedi 26 septembre, sa fille Hishka, 16 ans, et elle ont échappé de justesse à une terrible fin sur la route Royale à Bel-Air-Rivière-Sèche. Mais Shanti Mohun, la mère de Reshma, âgée de 67 ans, a, elle, été écrasée par une voiture qui l’a coincée contre un mur. Transportée d’urgence à l’hôpital, elle a rendu l’âme en route. «Elle vendait des légumes en bordure de route depuis environ trois ans. Elle ne gênait personne. Mais cette voiture a foncé droit sur elle. J’ai juste eu le temps d’épargner ma fille. Ce jour-là, j’étais à Bel-Air pour faire quelques achats et j’en ai profité pour aller saluer ma mère», raconte Reshma en larmes. «Ma mère ne méritait pas une telle fin. La loi doit être plus sévère concernant les accidents.»
Dans le sillage de cet accident, une habitante de Clémencia a été arrêtée. Elle a expliqué à la police qu’elle a paniqué en entendant les klaxons d’un autre véhicule, ce qui a occasionné l’accident. L’enquête se poursuit.
Il rentrait chez lui après un dimanche bien rempli lorsque le drame s’est produit. Premduth Maigha, plus connu comme Rakesh, un habitant de Bois-Chéri, est mort sur le coup dans un accident de la route. La voiture dans laquelle il voyageait en compagnie d’un ami a été percutée de plein fouet par un autobus de la Corporation nationale de transport (CNT), qui doublait un autre véhicule en stationnement.
L’accident s’est produit sur la route principale à La Flora vers 19 heures, le dimanche 27 septembre. Le blessé a été emmené à l’hôpital de Rose-Belle où son décès a été constaté. Ce célibataire de 40 ans, employé sur la propriété théière de sa localité, vivait avec sa mère Mantee. Écrasée de douleur, cette dernière repense aux derniers moments passés avec son fils. Ce jour-là, raconte-t-elle, Rakesh s’est réveillé à 6h30. Il a fait sa toilette, pris son petit déjeuner et fait des travaux ménagers.
Vers 7h30, il est sorti en disant à ses proches qu’il a «enn travay mason pu fer». «Un ami avait sollicité son aide pour couler la base d’une maison à 16e Mille. La voiture accidentée appartient à l’ami en question qui habite aussi à Bois-Chéri», dit Mantee. Rakesh est connu dans la localité comme «enn bon garson» qui n’hésitait jamais à aider son prochain. Les travaux de maçonnerie se sont terminés vers 15h30, mais Rakesh n’est pas rentré chez lui tout de suite. «Mo tann dir zot ti al bat enn ti la bière ansam. Se kan kamarad la ti pe vinn kit mo garson lakaz ki zot inn fer aksidan.»
La police a procédé à l’arrestation de l’ami en question ce soir-là. Il a subi un alcotest qui s’est révélé positif. Les proches de Rakesh ne l’ont pas encore rencontré pour connaître les circonstances exactes de ce terrible drame. Ils envisageaient de trouver une fiancée à Rakesh «pu marie li», mais le destin en a décidé autrement.
Leur sortie nocturne a fini en drame sur l’asphalte de Grand-Baie. Ravi Dhuny et son cousin Nilesh Darma, tous deux 19 ans, ont été victimes d’un grave accident aux petites heures, le dimanche 27 septembre, alors qu’ils circulaient à moto. Si Nilesh Darma a survécu au drame, son cousin Ravi Dhuny a, lui, succombé à ses multiples blessures dont une fracture du crâne.
Chez ses parents, à Plaine-des-Roches, nul n’arrive à expliquer ce qui a bien pu se passer ce soir-là. «Nilesh et Ravi étaient inséparables depuis l’enfance. Ce soir-là, ils étaient à la maison, on regardait un film tous ensemble. Je ne sais pas à quel moment ils sont partis. J’ai appris la nouvelle par un appel téléphonique», confie Moteelall, le père de Ravi.
Sa femme Roshni s’est, elle, murée dans un douloureux silence depuis la mort de son fils. «Ravi était notre unique fils. Nous n’avions que deux enfants, une fille et un fils. Maintenant, il ne nous reste qu’un seul enfant. C’est trop dur», pleure Moteelall.
Nilesh, toujours sous le choc, s’en est sorti avec un bras fracturé et des blessures au niveau de la mâchoire. «Il n’arrive pas à manger. On lui prépare des soupes qu’il avale à l’aide d’une paille. Il ne peut même pas parler tellement il est choqué», confie sa mère Kavita Darma, tristement. Selon elle, cette tragédie poursuivra son fils jusqu’à la fin de ses jours : «Ce drame marquera la vie de mon fils à jamais.»
Il a toujours fait preuve de courage et ce, jusqu’aux derniers moments de sa vie. Jacques Vanschellbeck, plus connu comme Roberto, a succombé à ses blessures, le dimanche 27 septembre. Cet homme de 65 ans, habitant Lagoona Ville, à Baie-du-Tombeau, a rendu l’âme suite à un accident de la route. Le rapport d’autopsie indique que son décès est dû à de graves blessures à la tête.
L’accident s’est produit vers 16h25, le dimanche 20 septembre, sur la route principale de Baie-du-Tombeau. Roberto pilotait une motocyclette lorsqu’il a été renversé par une voiture conduite par un habitant de Rose-Hill, âgé de 70 ans. Il a été hospitalisé pendant sept jours avant de perdre son combat contre la mort.
Véronique, la fille aînée de Roberto, témoigne : «Mon père avait sombré dans le coma. Il avait de graves blessures à la tête. Le médecin nous avait déjà dit que son état était très grave, car il avait des hémorragies cérébrales.» Nathalie, l’autre fille de la victime, est rentrée d’urgence au pays, le 25 septembre, pour être à son chevet.
Ancien haut cadre de la Cargo Handling Corporation, Roberto était très connu dans sa localité, même s’il était très discret de nature. Il était aussi très actif sur le plan social et a même été président du Conseil du village de Baie-du-Tombeau.
Son épouse Daniella, 59 ans, tient tant bien que mal le coup, à en croire Véronique : «Elle est très secouée. Mon père préparait l’anniversaire de ma mère qui aura 60 ans, le 28 novembre. On marquera l’occasion, mais l’ambiance n’y sera pas.»
Elle a une vilaine fracture à la jambe et de nombreuses autres blessures. Noémie Sans-Souci, 11 ans, a été renversée par un 4x4, le lundi 28 septembre, alors qu’elle traversait la route à Pointe-aux-Sables, non loin du poste de police. Sérieusement blessée, elle a été admise à l’hôpital Jeetoo où elle se trouve toujours. La petite revenait de ses leçons particulières lorsque le drame s’est produit. Le conducteur du véhicule impliqué dans cet accident, un dénommé Jean Serge Fabre, a été arrêté et soumis à un alcotest qui s’est révélé négatif.
Textes : Jean Marie Gangaram et Laura Samoisy
Publicité