Yeeshan Fowdur, 3 ans, décède après une perfusion à l’hôpital : Ses parents crient à une négligence médicale

25 juillet 2016 20:45

La voix du petit Yeeshan ne résonne plus dans la modeste demeure des Fowdur à Ripailles, St-Pierre. Chez Nivedita et Khemjay, tout s’est assombri depuis le départ inattendu de leur petit dernier, âgé de 3 ans. Admis à l’hôpital Jeetoo à Port-Louis, le vendredi 15 juillet 2016, il a rendu l’âme le lendemain, soit le samedi 16 juillet. Selon Nivedita, le petit a succombé peu de temps après qu’une infirmière lui aurait administré une injection par voie intraveineuse.

«C’est un cas de négligence médicale. Car après sa première nuit à l’hôpital, mon fils allait nettement mieux. Mais juste après cette injection, il a commencé à se débattre.Li ti p raidi», confie tristement la mère du garçonnet. Cette dernière, qui a également un fils de 17 ans et une fille de 14 ans, raconte que Yeeshan était souffrant depuis le mardi 12 juillet. «Il avait un début de grippe. Il était enrhumé et il toussait. Je l’ai emmené au dispensaire de la localité le même jour et on lui a prescrit des médicaments que je lui ai donnés durant deux jours. Mais il n’y avait pas d’amélioration», explique Nivedita Fowdur.

S’inquiétant de l’état de santé de son fils, le père Khemjay le conduit alors chez un médecin du privé le vendredi. «Mais en route, mon fils a commencé à vomir. Et une fois chez le médecin, ce dernier nous a rassuré qu’il n’avait rien de grave et lui a prescrit des médicaments. Mais le soir, il a commencé à avoir de la diarrhée et c’est là que nous avons décidé d’aller à l’hôpital», confie-t-il sous le choc. Sur place, dit-il, le personnel soignant a administré du sérum au petit Yeeshan. «Un pédiatre l’a examiné et nous a conseillé de l’admettre. C’est ce que nous avons fait.»

Sa femme poursuit :«Au réveil, le petit allait mieux. Il voulait voir son père. Entretemps, l’infirmière est arrivée, a fait l’injection avant que mon fils ne succombe. On a cherché un médecin, mais celui-ci était en salle d’opération.»

Une autopsie a été pratiquée sur le petit et a attribué le décès à une infection pulmonaire. «Mais nous avons aussi fait appel à un médecin du privé pour une contre, autopsie. Il est d’avis que notre fils avait de l’eau dans les poumons. Si c’est vraiment le cas, comment se fait-il qu’à l’hôpital, personne ne l’a vu ?»ne cessent de se demander les parents de Yeeshan. Ces derniers refusent d’ailleurs de croire que leur fils avait de l’eau dans les poumons car pour eux, le petit ne montrait aucun signe de fatigue. «Il a commencé à aller à l’école cette année. Il fréquentait une école maternelle à St-Pierre et ne s’absentait jamais. Il jouait normalement, comme un enfant de son âge. Mais il a juste eu cette vilaine grippe et il en est mort», regrettent-ils.

De son côté, le ministère de la Santé a ouvert une enquête pour déterminer si le décès du petit Yeeshan relève bel et bien d’un cas de négligence médicale. Alors que Nivedita et les siens essuient, eux, toujours leurs larmes après la disparition soudaine de Yeeshan.