Fam An Mars tire la sonnette d’alarme après la tragédie de Stanley

La découverte tragique d’un nouveau-né abandonné à Stanley, Rose Hill, a bouleversé beaucoup d’entre nous et a ravivé le débat sur la parentalité responsable. L’ONG Fam An Mars, engagée depuis plusieurs années pour l’égalité des genres et le bien-être familial, exprime sa profonde préoccupation face à ce drame qui, selon elle, souligne l’urgence d’agir.

Pour sa présidente, Ruqayah B. Khayrattee, cet acte «déchirant est inacceptable et met en lumière la nécessité de renforcer notre cadre législatif, éducatif et social en matière de responsabilité parentale». Elle rappelle que «la création d’un enfant nécessite la participation de deux personnes et que les deux parents doivent être présents pour l’enfant, car ils ont tous deux des responsabilités égales envers lui».

L’ONG déplore qu’encore aujourd’hui, des enfants soient laissés sans protection ni soutien, simplement parce que la responsabilité de leur naissance et de leur éducation n’a pas été partagée ou assumée. «Le respect des droits de l’enfant, la responsabilité parentale et la justice sociale doivent être au cœur de nos préoccupations», insiste la présidente Khayrattee.

Pour prévenir de telles tragédies, l'ONG insiste sur plusieurs points essentiels :

• La nécessité de renforcer la législation afin de responsabiliser davantage les pères qui abandonnent leurs enfants ainsi que leur conjointe et de protéger les droits de la mère et de l’enfant.

• La mise en place d’ateliers obligatoires pour les futurs mariés et parents, afin de leur fournir des compétences en communication, gestion de conflits et responsabilités financières.

• La promotion des services de conseil et de soutien communautaire pour accompagner les familles et créer des espaces sûrs où elles peuvent partager leurs expériences.

• La sensibilisation continue sur l’importance de la parentalité responsable, notamment lors de la semaine de l’allaitement, qui symbolise l’acte de soin dès les premiers instants de la vie.

Si l’ONG reconnaît l’importance des aides financières et de la mise en place des refuges pour les familles vulnérables, elle estime que ces mesures ne s’attaquent qu’aux symptômes. «Nos lois doivent évoluer pour refléter la gravité de la responsabilité parentale, surtout concernant les pères qui abandonnent leurs enfants», martèle la présidente, ajoutant qu’il est injuste que de nombreuses femmes soient contraintes d’assumer seules la grossesse et l’éducation des enfants, souvent au prix de sacrifices personnels considérables.

Pour Fam An Mars, la société doit promouvoir une culture de responsabilité parentale partagée, afin que chaque enfant bénéficie de l’amour, de la protection et du soutien nécessaires à son épanouissement.