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Fête de la Saint-Louis le 25 août : le patron du diocèse et de la cité de Port-Louis célébré

23 août 2025

La tradition de fêter Saint-Louis par une messe solennelle s’est installée en 1768 et, selon la coutume, la cathédrale accueillera un grand nombre de fidèles, mais aussi l’ensemble du clergé et les officiels du pays.

La cathédrale accueillera, ce lundi, la messe solennelle de la Saint-Louis, présidée par Mgr Jean Michaël Durhône, en présence des hautes autorités du pays.

Une célébration riche en symbolisme et en solennité... Ce lundi 25 août, l’Église rend hommage à Saint-Louis, en honneur à Louis IX, seul roi de France qui ait été jugé digne d’une canonisation. À cette occasion, notre île célèbre donc celui qui est le patron du diocèse et de la cité de Port-Louis, la capitale du pays.

Bien ancrée dans l’histoire de l’île, la tradition de fêter Saint-Louis par une messe solennelle s’est installée en 1768 et, selon la coutume, la cathédrale accueillera pour cette célébration un grand nombre de fidèles, mais aussi l’ensemble du clergé et les officiels du pays. La cérémonie, présidée par Mgr Jean Michaël Durhône, se tiendra à 10 heures à la cathédrale, en présence des autorités du pays. L’homélie sera prononcée par le père Pierre Piat et la messe sera relayée en direct sur MBC Radio.

Au cœur de cette fête très spéciale pour le pays : la cathédrale Saint-Louis. C’est le 7 décembre 1847, lorsque le saint-siège érige le vicariat apostolique de Maurice en diocèse, que l’église paroissiale Saint-Louis est devenue la cathédrale de Port-Louis, entièrement rénovée en 2007, dans le cadre du 160e anniversaire de son accession au statut de cathédrale. L’édifice a subi d’importantes rénovations pour lui rendre sa dignité au cœur de la cité. Les travaux, qui se sont échelonnés de février à août 2007, ont nécessité un investissement de Rs 13 481 191. Le nouvel édifice est sensiblement plus grand que le précédent. Toutefois, la façade, flanquée de ses deux tours en pierres du pays, a reproduit presque exactement le style de l’ancienne cathédrale, alors que l’intérieur est orné de statues, tableaux et mobiliers provenant de l’ancien sanctuaire. L’autel face au peuple est celui qui se trouvait autrefois dans le chœur de l’église Sainte-Croix et sous lequel le corps du bienheureux Père Laval a reposé de 1868 à 1870. Selon une coutume immémoriale de l’Église catholique, l’évêque est enterré dans sa cathédrale. Sous le dallage du chœur de la cathédrale Saint-Louis reposent donc six évêques : Mgrs Hankinson, Meurin, O’Neil, Bilsborrow, Leen, et le cardinal Margéot.

Les lieux renferment donc de riches histoires, comme nous l’explique le diocèse de Port-Louis. «La paroisse Saint-Louis commença d’exister en avril 1722. Une chapelle temporaire – une simple cabane en bois – fut construite sur l’emplacement occupé aujourd’hui par la Mauritius Commercial Bank. En 1737, cette baraque fut remplacée par Mahé de La Bourdonnais par une chapelle construite en maçonnerie et couverte de bardeaux. Dès 1738, le gouverneur Labourdonnais avait songé à construire une belle église pour la capitale. La première église, sur le site actuel, fut construite entre 1752 et 1756. Alors qu’elle était pratiquement terminée, la guerre éclata en Europe. L’église servit alors d’entrepôt, d’armurerie, de caserne. À la fin de la guerre, on entreprit la réparation de l’église, qui coûta très cher. Malheureusement, un ouragan s’abattit sur l’île en avril 1773 et l’église fut complètement détruite. Elle n’avait jamais servi au culte», souligne l’évêché.

Au début de 1782, une nouvelle église construite sur l’emplacement de la première fut ouverte au culte. «Sous la Révolution française, l’Assemblée coloniale y tint ses séances au début. Mais les lézardes réapparurent et l’église fut à nouveau condamnée. Aussi, en 1795, les cérémonies religieuses n’y furent plus célébrées. Le premier gouverneur anglais, Robert T. Farquhar, résolut de restaurer l’église. Il fit construire un nouveau sanctuaire paroissial sur le lieu même de celui de 1756 et de 1782. S’intéressant personnellement à cette église de la capitale, il la dota de divers objets de décoration intérieure ainsi que d’un harmonium qu’il fit commander en Europe. Mais, dès 1819, les premières lézardes réapparurent et, jusqu’en 1925, on dut recourir à des palliatifs dispendieux pour colmater les brèches. Selon l’avis des experts, le bâtiment constituait un sérieux danger pour les personnes qui la fréquentaient ; la nécessité s’imposait de sacrifier l’église centenaire. Le bâtiment fut démoli en 1928 et l’actuelle cathédrale inaugurée, sous Mgr James Leen, lors de la fête patronale de 1933», conclut le diocèse de Port-Louis en parlant de ce lieu qui est au cœur de la fête de la Saint-Louis...

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