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Par Sabine Azémia
22 mars 2015 01:08
«Une personne sur quatre âgée de plus de 35 ans est atteinte du diabète, a des risques de développer le diabète ou est dans un état pré-diabétique», observe Véronique La Hausse, Program Director au sein de l’association pour la promotion de la santé (APSA). C’est la raison pour laquelle une Foot Care Karavan a été mise en place en septembre dernier – avec le soutien du Decentralised Cooperation Program de l’Union européenne et d’une collecte de fond nationale – et inaugurée le mercredi 18 mars à la mairie de Port-Louis.
Le slogan de ce projet, dont la première phase s’achèvera en mai, est Ou ena diabet, vinn chek ou lipie. L’objectif est de donner des soins de proximité aux Mauriciens atteints du diabète, explique Emmanuelle Azor, RN Wound Care Practitioner : «Nous savons que certains malades du diabète ne sont pas conscients d’avoir des problèmes au niveau des pieds. Nous allons vers eux afin de les conscientiser et de leur offrir des tests, près de chez eux, pour leur faciliter la vie.»
Chaque année, près de 300 amputations sont attribuées au diabète. «Lors des campagnes de sensibilisation dans l’île, nous avons pris conscience de la souffrance des patients, du besoin criant des diabétiques dans les régions rurales. Certains ont des bandages aux pieds, du mal à se déplacer et ne peuvent pas avoir accès aux soins. On a mis en place ce projet pour décentraliser les soins. Nous voulons être une ONG de proximité. Et le diabétique a besoin de comprendre que son pied est un cadeau du ciel et qu’il doit tout faire pour le garder en bonne santé», explique Audrey Hardy, présidente de l’association.
La Foot Care Karavan a permis d’aider plus de 1 200 malades dans plusieurs régions de l’île. Ces derniers ont bénéficié de soins prodigués par les docteurs, infirmiers et éducateurs d’APSA International. Ces soins comprennent un bilan des pieds, pour dépister d’éventuelles complications telles qu’une perte de la sensibilité, et des soins préventifs des cors et des ongles. «Selon l’OMS, 50 % des amputations du pied pourraient être évitées grâce à une éducation appropriée, un bilan du pied en amont et des soins préventifs adaptés», soutient Véronique La Hausse.
Au cours de la Foot Care Karavan, des cours sont dispensés sur les soins des pieds. Un livret sur les précautions au quotidien est également remis aux bénéficiaires et les patients suivent une session thérapeutique pour apprendre à maîtriser les risques et à développer de bonnes habitudes. «Le but est de rendre le patient responsable et indépendant», précise Emmanuelle Azor.
À l’avenir, l’APSA ambitionne de rendre son projet – d’une valeur de Rs 5,4 millions – accessible à un plus grand nombre de Mauriciens. Si l’association a été financée à 75 % par le Decentralised Cooperation Program, elle compte sur le soutien des partenaires CSR pour poursuivre son action.
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