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Bloodborne : Un jeu à feu et à sang

30 mars 2015

From Software. Deux mots qui ramènent à des souvenirs pour bon nombre de joueurs. Nous parlons là des développeurs de la saga Souls qui commence avec Demon’s Souls, suivi des deux Dark Souls. Une franchise qui s'est toujours démarquée des autres de par son univers heroic fantasy, limite déprimant, et une difficulté devenue sa marque de fabrique. Le tout nouveau jeu de From Software, Bloodborne, une exclusivité PS4 qui signe le retour du Lead Designer Hidekata Miyazaki, en pleine forme après une absence de Dark Souls 2, était attendu au tournant.

 

Pour ce qui est du visuel, Bloodborne marque des points. Le jeu profite d'une esthétique soignée, quelque part entre le monde victorien et l’autre plus infernal. Avec la puissance de la PS4, c'est visuellement du plus bel effet, tout en n'oubliant pas l'ambiance déprimante et désespérée de l'ensemble. Tout aussi mémorable, le design des ennemis, particulièrement les boss, veut dire que Miyazaki est de nouveau dans la place après nous avoir fait halluciner avec les monstruosités de Demon’s Souls et Dark Souls.

 

Voir Bloodborne en mouvement, c’est aussi se rendre compte qu’il s’agit d’un jeu plus vif et rapide que les précédentes productions mémorables de From Software. Le gameplay est porté essentiellement sur l'offensif. Pas de bouclier, il faut trancher dans Bloodborne, en mettant vos réflexes à rude épreuve. La maîtrise des contre-attaques dévastatrices (surtout contre les ignobles boss) sera primordiale si vous souhaitez survivre dans ce monde sans pitié. Le jeu va tellement loin dans le principe d’attaque qu'il délaisse la magie pour une customisation d’armes blanches et de pistolets très poussée, sans oublier les bombes, les lance-flammes, etc.

 

De gros challenges

 

Le système de compétences, lui, vient toujours sous la forme de points d'expérience (ici sous celle de Blood Echoes) que vous gagnerez au trépas de chaque ennemi. Bloodborne intègre aussi un système de potion que vous pouvez collecter (20 au total sur vous) et qui pourrait vous emmener dans votre havre de paix pour stockage.

 

En ce qui concerne la construction du monde de Yarnham, le lieu hostile pris par un mal inconnu dans lequel vous allez évoluer, le level design amène à penser à Demon’s Souls, un havre de paix qui envoie sur plusieurs zones mal fréquentées et interconnectées. Un lieu où vous pourrez revenir vous ressourcer (level up, stockage de potion, customisation d’armes) via des lampes qui sont un peu comme les fameux bonfires de Dark Souls. Ensuite, après chaque téléportation, de retour sur Yarnham, les ennemis que vous avez terrassés sont respawn et vous attendent patiemment.

 

Car oui, la difficulté est toujours de mise et oui, vous allez beaucoup mourir. Il est tout de même à noter que Bloodborne reste moins dur que les Souls, mais tout dépendra de votre patience ou de la façon dont vous voulez customiser et monter le niveau de votre personnage. Et si l’envie vous prend, essayez le mode Calice, où vous évoluerez dans des donjons générés de façon aléatoire, juste pour le challenge et pour monter votre niveau.

 

À ce tableau des plus challenging s’ajoute la composante multijoueur, semblable aux Souls : vous pourrez faire intervenir d’autres joueurs en ligne pour faire un segment d’un niveau afin de tuer un boss et certains laisseront des indices sur les pièges et les ennemis. Deux gros bémols entachent cependant cette production mémorable. D'abord une caméra un peu capricieuse et pas tout le temps au point, surtout quand vous êtes locked sur un ennemi et que vous ne voyez pas les autres. Ensuite le temps de chargement ; 40 secondes entre chaque mort pour un jeu où vous passez plus de temps à mourir qu'autre chose, c'est quand même un peu frustrant. Mais gageons que les gars de From Software pourront patcher cela, car ils disent déjà y travailler.

 

Bloodborne, c’est un jeu violent, intense, qui se déroule dans un univers à la fois fascinant et terrifiant. Une bonne raison de plus pour s’offrir une PS4.

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