Comment se remettre d’un échec ?

Les dernières législatives et les récents résultats du Certificate of Primary Education (CPE) ont fait leur lot de déçus. Si certains ont remporté la mise, d’autres ont subi l’échec. Ce qui n’est guère facile à accepter et à surmonter, bien souvent. Mais ce n’est pas impossible, au contraire...

«On ne s’y attend pas toujours.» Dixit Véronique Wan Hok Chee, psychologue. Mais lorsqu’il survient, l’échec provoque souvent un profond bouleversement psychologique. Après avoir échoué aux examens du CPE par exemple, il arrive qu’un enfant se sente dévalorisé par rapport à ses amis qui franchissent une nouvelle étape, alors que lui doit tout recommencer à zéro. «L’être humain se sent souvent dévalorisé face à un échec, complexé par rapport aux autres. De plus, le regard de la famille et le jugement des autres peuvent avoir un effet très négatif sur lui», observe notre interlocutrice.

Mais il est possible de se remettre d’un échec. La première étape, explique Véronique Wan Hok Chee, c’est l’acceptation. Ainsi, après un échec à des examens, par exemple, il faut se remettre en question et accepter le fait que cet échec est peut-être dû au fait de n’avoir pas assez révisé. Pour éviter un enchevêtrement de sentiments négatifs, la deuxième étape consiste à relativiser afin de ne pas se laisser dominer par les pensées négatives. Après tout, «l’échec, ce n’est pas la fin du monde», souligne la psychologue. Au contraire, cela fait partie de la vie. «Il ne faut pas prendre l’échec avec négativité. Il faut simplement savoir le gérer», soutient-elle.

Cependant, s’il arrive qu’une personne ne parvienne pas à accepter son échec et à prendre du recul par rapport à cette expérience. «Il lui est conseillé d’aller voir un psychologue», précise Véronique Wan Hok Chee. Mais bien entendu, «il ne faut pas avoir de grandes attentes. Petit à petit, il est essentiel de faire un travail sur soi, une thérapie individuelle, de réaliser que ce sont des choses qui arrivent à une étape de la vie et que tout le reste ne se soldera pas forcément par un échec.»

Tout être humain est doté d’intelligence et doit tirer des leçons de ses échecs afin d’atteindre ses objectifs. «Il faut sortir de l’imaginaire, savoir se déconnecter afin d’éviter les dépressions», recommande notre interlocutrice. En politique, par exemple, «il y a une seule équipe gagnante. La vie d’une personne ne devrait donc pas se centrer sur la politique. Il faut savoir prendre du recul afin d’être bien dans sa peau et d’éviter de nourrir de la haine», conseille Véronique Wan Hok Chee. Car, après tout, ce n’est que suite à des déceptions «que l’être humain apprend à construire sa vie, tout en évitant de répéter les erreurs du passé. Il faut se dire que l’échec est un mal pour un bien. Sans quoi, il n’y aurait pas d’évolution». Suite à un licenciement, par exemple, «il faut se dire que le meilleur est à venir».

Malgré un échec, il faut persévérer, prendre son courage à deux mains et s’entourer de gens positifs. C’est la solution pour avancer.