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Des conseils pratiques pour un allaitement en douceur

30 mars 2016

Le Dr Taj Ignace Mangar vous donne des astuces.

Il y va direct :«Tous les laits qu’on retrouve sur le marché sont des imitations partielles du lait maternel.» Pour le DrTaj Ignace Mangar, pédiatre, rien ne peut remplacer le lait maternel. Car en sus d’être bon pour la croissance du bébé – renfermant tous les nutriments nécessaires à son développement –, le fait d’allaiter favorise le rapprochement entre la maman et le bébé.

 

En effet, le lait maternel procure un bon équilibre psychologique, émotionnel et affectif au bébé. Il est également utile au bon fonctionnement du cerveau du bébé et réduit les risques d’obésité, de maladies cardio-vasculaires et d’allergie chez l’enfant. «Un nourrisson qui est nourri au sein jouit d’une meilleure santé qu’un bébé qui prend le biberon. Le lait maternel aide aussi à renforcer le système immunitaire», souligne notre interlocuteur.

 

Mais il conçoit que l’allaitement peut provoquer quelques désagréments, poussant, dans certains cas, les mamans à passer au biberon. Par exemple, après l’accouchement, certaines mamans ont les seins engorgés suite à une montée de lait. «C’est un élément positif car vous produisez du lait pour bien nourrir votre enfant. Si le bébé prend bien le sein et que vous le nourrissez toutes les heures, il y aura moins de montée de lait», explique le DrTaj Ignace Mangar. Si vous ne pouvez allaiter, utilisez un tire-lait pour extraire le surplus de lait. Conservez-le au frais et donnez-en à votre bébé dans les 8 heures qui suivent.

 

Autre petit désagrément : il peut arriver que le lait coule des seins entre les tétées. Eh bien, ce mécanisme naturel permet de soulager les seins.  Toutefois, si vous êtes de sortie ou que vous vous trouvez au travail, pensez à porter des breast pads. Aussi est-il important de porter un soutien-gorge d’allaitement pas trop serré. À l’inverse, si le lait ne sort pas au moment d’allaiter, il suffit parfois d’une douche chaude pour le faire couler et par la même occasion ramollir l’aréole (Ndlr : disque pigmenté qui entoure le mamelon du sein).

 

En outre, il est fréquent que les mamans éprouvent des douleurs aux mamelons, sans compter l’apparition de gerçures. Cela est dû, selon le DrTaj Ignace Mangar, à une mauvaise prise du sein. Pour contourner ce problème, variez les positions d’allaitement et appliquez quelques gouttes de lait maternel sur le mamelon à la fin de la tétée. Si vous désirez accélérer la cicatrisation, appliquez une pommade grasse en fin de tétée afin d’éviter l’humidité et la déshydratation du mamelon. Cependant, si les crevasses persistent, n’hésitez pas à solliciter l’aide d’un spécialiste, d’une sage femme ou d’un généraliste.

 

Autre problème que rencontrent certaines femmes : elles ont les mamelons plats ou invaginés (retournés vers l’intérieur). Un massage des seins à la grossesse est donc nécessaire pour pouvoir extraire le lait à la naissance du bébé. Autre solution : utiliser une téterelle, un accessoire d’allaitement en silicone qui s’ajuste à la forme du mamelon.

 

En outre, «il est important que la maman ne se stresse pas car l’allaitement est très psychologique. Si vous avez des pensées négatives, cela réduit la sécrétion des hormones qui favorisent l’allaitement», prévient le pédiatre. Pour lui, nourrir le bébé au sein pendant les six premiers mois suivant sa naissance est un must.

 

Si désagréments il y a, il suffit de mettre en pratique ces petits conseils. Pour le bien de maman et bébé.

 


 

Le quotidien des mamans

 

Allaiter bébé, c’est souvent prolonger le contact avec lui. Aryanne Lamarque en sait quelque chose. La jeune femme de 25 ans allaite depuis une semaine et demie, soit depuis que le petit Maël est venu au monde. «C’est mon premier enfant et tout se passe très bien. De plus, je peux compter sur le soutien de mes proches», explique-t-elle.

 

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Maël, ici avec sa maman Aryanne, est nourri exclusivement au lait maternel.

 

Mais si Aryanne donne le sein, elle alterne aussi avec le biberon. «Au début, j’ai eu quelques difficultés à cause des engorgements. C’est la raison pour laquelle je retire le lait et le mets dans le biberon.  J’habitue mon enfant au biberon car il faudra que je reprenne le boulot après trois mois.»Entre l’allaitement, le biberon et la fatigue, elle peut heureusement compter sur le soutien du papa, Jean-François. «Le soir, il se réveille aussi pour donner le biberon au bébé. J’ai à ce moment-là le temps de me reposer un peu», confie-t-elle.

 

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Caroline a allaité pendant trois mois, avant de passer au biberon.

 

Allaiter son enfant est un réel bonheur, soutient Caroline Mindiel-Zuël. Pour la jeune femme de 29 ans, l’essentiel, c’est d’offrir à l’enfant ce dont il a besoin pour être en bonne santé. «J’ai allaité ma fille sur une durée de trois mois. Puis, à un moment donné, elle a refusé», explique-t-elle. Durant ces trois mois, Caroline confie toutefois avoir partagé des moments très complices avec Laëtitia, âgée de 5 mois et demi : «Il est vrai que c’est par moments épuisant, mais cela a été des instants de bonheur qui me marqueront à jamais.»

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