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Devenir mère à 40 ans : Le bonheur d’être maman avant tout

3 décembre 2014

Aujourd’hui, de plus en plus de femmes envisagent des grossesses tardives.

Ce n’est un secret pour personne. Plus le temps passe, plus l’horloge biologique de la femme fait «tic-tac, tic-tac». Avec l’âge qui avance et le spectre de la ménopause, la fertilité des femmes de 40 ans et plus est soumise à rude épreuve. En effet, selon les spécialistes, la fertilité des femmes est à son maximum à 20 ans, puis elle diminue doucement à partir de 30 ans jusqu’à 35 ans. La diminution est beaucoup plus rapide après 35 ans. Du coup, une femme de 40 ans ou plus mettra plus longtemps à tomber enceinte.

 


Bien qu’aujourd’hui de plus en plus femmes préfèrent prendre leur temps, avoir une certaine maturité et être plus stable dans leur vie privée et professionnelle avant de mettre au monde un enfant, les grossesses tardives ne sont pas sans risques. Cependant, grâce aux nouvelles techniques médicales et un suivi assidu, ces femmes peuvent, dans la majorité des cas, mener une bonne grossesse à terme. Et puis, il y a ce désir si fort de donner la vie à un enfant, l’envie de fonder ou d’agrandir la famille et le besoin de donner un sens à sa vie, qui font qu’elles se lancent quand même.

 


Il a fallu sept ans à Shirley avant de se décider, avec son époux Percy, à mettre un deuxième enfant en route. Après la naissance de Delphine, ses parents n’ont pas souhaité avoir un autre enfant tout de suite. Mais au fil des années, le désir de donner un petit frère ou une petite sœur à leur aînée s’est fait de plus en plus ressentir.

 


Consciente qu’avoir un enfant à 40 ans ne serait pas aussi facile que si elle avait dix ans de moins, elle a opté pour un suivi médical du début de sa grossesse jusqu’à la fin. «Il y a un an, j’ai arrêté la pilule et j’ai immédiatement consulté mon gynécologue qui m’a expliqué qu’il allait y avoir un laps de temps entre l’arrêt de la contraception et la fécondation. Effectivement, je suis tombée enceinte il y a un peu plus de deux mois», explique-t-elle. Persuadée qu’un suivi médical rigoureux permet d’éviter les problèmes liés à son âge, la future nouvelle maman est toute heureuse : «C’est une grossesse planifiée, plus que désirée. C’est un bébé qui a été conçu avec tout notre amour.»

 

 


Avoir un bébé à 40 ans n’est pas un problème pour Shirley. Bien au contraire. Aujourd’hui, dit-elle, elle se sent plus mature, plus responsable, plus sûre d’elle : «Je ne me suis pas dit que mon âge pouvait être un problème. J’ai senti que c’était le bon moment pour avoir un second enfant.» Cependant, bien qu’elle n’ait pas d’angoisse quant à sa grossesse tardive, Shirley rencontre tout de même quelques complications de santé. De plus, elle se sent beaucoup plus fatiguée. Même si elle hésite à se l’avouer, elle ressent quelque fois la peur de perdre son bébé. Mais Shirley reste optimiste et préfère jouer la carte de la prudence en ayant un suivi médical rigoureux : «Je suis une battante et j’y crois fermement.»

 


L’une des autres raisons qui poussent une femme à envisager une grossesse tardive est le début d’un nouvel amour, après une séparation. Il n’est pas rare alors que la femme et son nouveau conjoint manifestent le souhait d’avoir un enfant qui serait le fruit de leur union. C’est justement l’histoire de Pamela, aujourd’hui âgée de 46 ans. De son premier mariage, cette couturière a eu deux enfants : «Mon aîné est âgé de 24 ans aujourd’hui et mon autre enfant est décédé il y a quelques années à l’âge de 14 ans. Après mon divorce, j’ai rencontré l’homme avec qui je partage ma vie aujourd’hui et nous avons décidé de faire un bébé», confie-t-elle.

 

Pamela a vécu de façon plus sereine sa dernière grossesse à l’âge de 40 ans.

 

 


Pour Pamela, cette décision n’a pas été difficile à prendre. Bien au contraire. Amoureuse et heureuse, elle voulait faire de l’homme qu’elle aime un père, même si cela impliquait de revivre l’étape de la grossesse et de l’accouchement 17 ans après son dernier enfant. Heureusement, dit-elle, les neuf mois de grossesse se sont passés sans encombre : «J’avais 40 ans, mais contrairement à mes deux premières grossesses, je ne me sentais pas aussi fatiguée et nauséeuse. La seule étape difficile a été l’accouchement et les quelques mois qui ont suivi la naissance du bébé.»

 


Après l’accouchement, elle a développé une petite complication qui l’a obligée à rester à l’hôpital pendant quelque temps. Heureusement, son état s’est amélioré et Pamela est finalement rentrée chez elle pour s’occuper de son bébé. Il faut dire que malgré les 17 ans qui avaient passé depuis sa dernière grossesse, elle n’avait pas perdu la main. Bien qu’elle avoue que les premiers mois de bébé n’ont pas été les plus faciles, notamment à cause de ses nuits incomplètes.

 


«Heureusement, mon époux a été d’un grand soutien et d’une grande aide», dit-elle. Malgré les 18 ans qui le séparent de son frère aîné, Brandon est le petit prince de toute la famille. Aujourd’hui, lorsque Pamela va déposer son fils à la maternelle, elle ne fait aucune différence entre les autres mamans plus jeunes des amis de son fils et elle. Elle est une maman avant tout et c’est tout ce qui compte.

 



Le saviez-vous ?

 


À trop attendre, disent les médecins, une femme risque de ne jamais avoir d’enfant. Parce que la fertilité diminue avec l’âge, avoir un enfant après un certain âge devient plus compliqué. En effet, à partir de 30 ans, la fertilité diminue doucement et plus rapidement après 35 ans. La fertilité des femmes est presque nulle au-delà de 45 ans. Selon le Dr Joëlle Belaisch-Allart, gynécologue-obstétricienne, la cause est la «mauvaise qualité des ovocytes et leur nombre qui décroît avec l’âge. À la naissance, chaque ovaire contient 250 000 à 500 000 follicules au repos, alors qu’il en reste moins de 100 à la ménopause. Chez les hommes après 45 ans, le sperme est également de moins bonne qualité et susceptible de transmettre davantage d’anomalies».

 



J’ai 40 ans et je veux un enfant


Que faire ?
 

 


1. J’en parle immédiatement à mon gynécologue. Normalement, il devrait connaître votre dossier sur le bout des doigts et les différentes pathologies qui ont touché votre appareil génital. Il vous aidera ainsi à faire un premier bilan.

 


2. Je fais le point sur ma fertilité. Puisqu’à cet âge la fertilité n’est pas à son summum, votre gynéco ou un autre spécialiste du domaine vous fera passer une batterie de tests afin de mesurer vos facultés ovulatoires, et la quantité de follicules présents sur vos ovaires.

 


3. Essayez pendant quelques mois. Si les examens sont positifs, votre médecin vous conseillera probablement d’essayer à travers une sexualité épanouie pendant quelques mois.

 


4. Plusieurs alternatives. Stimulation ovarienne, insémination du sperme de votre conjoint ou artificielle, fécondation in vitro, don d’ovocytes... si le bilan est négatif, plusieurs recours s’offrent à vous.

 


5. Ça y est ! Vous êtes enceinte ? Quelle bonne nouvelle. N’oubliez surtout pas que votre organisme est moins solide à 40 ans qu’à 20 ans. Du coup, il est important de vous ménager, même si vous ne ressentez pas de fatigue particulière.

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