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Elles ont perdu des dizaines de kilos : «Je me sens à nouveau femme et belle»

28 juillet 2015

«J’ai retrouvé la vitalité de mes 20 ans.» À 42 ans, Eve Jeannot-Lafleche croque la vie à pleines dents. La barre fatidique des 40-50 ans que certains redoutent n’a aucun effet sur elle. Bien au contraire. Elle a décidé, depuis quelques années, de jouir sans entrave des bons moments de la vie. Eve se sent bien dans sa tête et dans son corps. Un corps qui a radicalement changé au cours de ces derniers mois. Car oui, Eve a connu une incroyable transformation après avoir perdu 34 kilos en huit mois. Aujourd’hui, elle a non seulement retrouvé la vigueur et la silhouette de ses 20 ans, mais elle a aussi réussi à mettre derrière elle son surpoids, les problèmes hormonaux et les complications de santé que cela entraînait. «Je suis tombée malade en octobre dernier. Une complication causée par le diabète dont je suis atteinte depuis cinq ans. Bien que je connaissais les risques, je ne contrôlais pas mon alimentation non plus, ce qui n’arrangeait pas les choses. Pour couronner le tout, je ne faisais aucun exercice physique. La boutique d’à côté est à 30 mètres de chez moi et j’y allais en voiture. Je buvais énormément de boissons bourrées de sucre à longueur de journée. Bref, c’était un suicide inconscient», confie la mère de famille.

 

Pour elle, le déclic se produit lors d’un de ses rendez-vous chez le médecin qui la mettra en garde et qui ne lui fera pas de cadeau en lui parlant des risques qu’elle encourt. Les paroles du docteur lui font l’effet d’un électrochoc et Eve s’arme de courage et de volonté pour changer de manière de vivre. Elle commence par revoir radicalement son alimentation et se met au sport. Les débuts sont difficiles, mais elle s’accroche. Elle se prive de tout, mais cela en vaut la peine. Sa santé et celle de sa famille, sa vie en dépend : «Mon régime, au départ, n’était pas joyeux. Le feel good factor en mangeant avait disparu, mais j’ai tenu bon. J’ai changé l’alimentation de toute ma famille. On mange beaucoup de légumes, moins de viande. On privilégie les salades. On fait beaucoup d’exercices physiques comme la marche en famille. Personnellement, je suis accro à mes séances de cardio et je contrôle tout ce que je mets dans mon corps.» Au fil des mois, ses efforts commencent à payer.

 

En huit mois, elle perd 34 kilos. Eve est requinquée. «Mis à part le fait de trouver ma taille dans tous les magasins, je jouis d’une bonne santé. Mon système est revitalisé. J’étais même irrégulière et c’est maintenant réglé», dit-elle. Avec ses kilos en moins, la transformation de la mère de famille est impressionnante. Dans la rue, les commentaires ne manquent pas : «Ceux qui ne me voient pas depuis longtemps me croisent et ne me reconnaissent pas.» Devant une telle volonté, ses proches ne peuvent qu’être fiers d’elle. Perdre du poids lui a fait du bien, mais cela a aussi été bénéfique pour sa famille : «Mon époux a aussi puisé dans cette motivation pour s’y mettre et il a déjà perdu 27 kilos. C’est incroyable. Ça fait du bien d’entendre les encouragements. Ça donne la force de continuer.»

 

Entre le travail et la maison, le temps nous échappe. On perd alors l’envie de faire du sport et avec ça, on ajoute une mauvaise alimentation et les kilos s’accumulent. Ça commence alors souvent avec un kilo, puis trois, puis cinq et ça augmente sans qu’on ne puisse rien contrôler. Bien qu’elle ait toujours été mince, c’est pendant ses études universitaires que Valérie commence à prendre du poids. L’entrée dans le monde du travail, dit-elle, n’arrange rien et Valérie accumule les kilos. Plusieurs fois, elle se lance dans des régimes et le sport. Ses efforts finissent toujours par payer sauf que dès qu’elle baisse la vigilance, le surpoids ne lui fait pas de cadeau. En juillet 2013, devant le poids qu’indique la balance, Valérie s’affole et prend conscience de l’urgence de changer son mode de vie. «Je veux maigrir, mais je repousse à chaque fois. Je n’ai pas de problème de santé, mais le médecin me conseille quand même de maigrir. Mon compagnon de l’époque ne m’a jamais fait de commentaire, m’a toujours dit qu’il me trouvait magnifique. Mais moi, je veux maigrir. Je veux pouvoir m’habiller comme je veux, trouver des vêtements facilement», confie la jeune femme de 34 ans.

 

Prendre sa vie en main

 

Pour être bien dans sa peau, Valérie, cadre dans le secteur privé, se lance à corps perdu dans son nouveau régime. Son nouveau mode de vie lui demande une certaine organisation, surtout au niveau de l’alimentation. Alors, pendant le week-end, elle prépare le menu pour la semaine, composé essentiellement de légumes et de fruits, et fait les courses. La première semaine est encourageante. -2,5 kilos au compteur. De quoi lui donner envie de continuer sur sa lancée. Alors, elle commence le sport.

 

D’abord, elle se met à la marche chaque matin avant de se rendre au travail. Entre 45 minutes et une heure. Motivée et disciplinée, Valérie ne rate pratiquement jamais ce rendez-vous. En janvier 2014, la balance affiche 57 kilos. «Je me sens bien. Je n’étais pas malade avant, mais je suis plus en forme aujourd’hui. Et j’aime le fait de mener une vie saine. Le plus dur, c’est de commencer et de s’y tenir pendant les premiers jours et les premières semaines. Après, ça roule tout seul. C’est une autre hygiène de vie. J’aime cuisiner. J’adore la pâtisserie. J’essai des recettes allégées, mais je fais aussi des trucs bien riches. Je me contrôle ensuite sur la quantité que je vais manger. C’est super important de se faire plaisir. Sinon, on ne tient pas», précise la jeune femme.

 

Perdre des kilos, c’est bien, clame pour sa part Priscille Noël, mais il faut le faire pour les bonnes raisons.  «L’essentiel, à mon avis, est de s’aimer avant tout et d’être en bonne santé, non de répondre à un quelconque critère trop restrictif ou de se priver inutilement. Se faire plaisir, voilà le conseil que je pourrai donner aux femmes qui ont, après des années de vie sédentaire, perdu le goût d’elles-mêmes à cause des kilos en trop.» Quand on voit Priscille Noël aujourd’hui, on a du mal à croire que cette jeune femme pétillante a longtemps traîné ses kilos en trop et ses complexes comme des chaînes qui l’empêchaient d’avancer.

 

Aujourd’hui, tout cela est derrière elle. Tout comme les 87 kilos pour ses 1m55 qu’elle a péniblement portés  pendant longtemps d’ailleurs.  C’est après l’échec de son mariage, confie-t-elle, qu’elle a décidé de prendre sa vie en main et de prendre un nouveau départ dans la vie. Côté alimentation, elle ne se lance pas dans un régime restrictif ; elle sait qu’elle n’en est pas capable. «J’aime trop les bonnes choses pour ça», dit-elle. Du coup, elle met de côté tout ce qui est trop gras et trop sucré, et consomme en quantité raisonnable tout en se faisant plaisir. Elle se lance aussi dans le sport en commençant tout doucement avec de la marche à pied. Elle perd quelques kilos.

 

Mais pour Priscille, tout s’accélère en 2012 lorsqu’elle se lance à corps perdu dans des cours de danse latine, une passion qu’elle cultive depuis son plus jeune âge : «En dansant entre deux à trois fois par semaine, en cours et en soirée, je suis descendue à 62 kilos, tout en tonifiant mon corps et en me boostant le moral, sans parler du sex appeal.  Avec la pratique de la danse latine, dont le Kizomba et le tango africain, j’ai trouvé une nouvelle hygiène de vie et une toute nouvelle identité. Je suis plus joyeuse, plus ouverte, plus épanouie.»

 

Même si elle est officiellement, selon l’indice de masse corporel, toujours en surpoids, Priscille n’a absolument pas l’intention de maigrir. «Je devrais normalement perdre encore 5 kilos pour être à mon poids minimum idéal qui est de 58 kilos pour mes 1m55. Mais honnêtement, je me sens bien dans ma peau», dit-elle franchement. Bien plus que le nombre de kilos perdus, Priscille dit avoir connu de vraies victoires : «Me reconnecter avec mon corps, recommencer à l’aimer. Je me sens à nouveau femme et belle.»

 

Après tout, c’est bien cela l’essentiel.

 


 

La régularité dans le sport, un facteur déterminant

 

 

Ce n’est pas un secret. Outre l’alimentation, pratiquer une activité physique régulièrement et de manière assidue est un facteur déterminant dans le processus d’amaigrissement. Jean-Marie Babet, coach sportif au Synergy Sport and Wellness Institute, sait de quoi il parle. Avant de se lancer dans un programme afin de perdre du poids, il n’y a, dit-il, pas de recette miracle : «Il faut de la volonté, de la motivation et de la confiance pour pouvoir progresser.»

 

Tout commence avec un Fitness Test sur deux semaines. Le poids, l’âge et un bilan de santé sont impératifs pour comprendre l’état physique de la personne et sa capacité à pratiquer une activité sportive. À partir de là, la personne a droit à deux semaines, à raison de trois à quatre fois la semaine, à des mouvements de cardio, au tapis de marche et de course, à la bicyclette et au cross trainer pendant 45 minutes. On ajoute à cela une quinzaine de minutes d’exercice pour le poids du corps, comme le squat, le push up, le sit up, le jumping jack et les planks.

 

Ce n’est qu’après ces deux semaines, explique le coach, qu’ils peuvent ensemble définir un programme personnalisé. «Par exemple, on peut avoir 45 minutes de cardio, 15 minutes pour le poids du corps et 20 à 30 minutes pour tonifier tout cela grâce aux machines de musculation. Évidemment, on monte en intensité au fur et à mesure qu’on avance», explique-t-il. Pour progresser, il est important de se fixer des challenges. La combinaison du sport, de la nutrition et de la volonté est infaillible : «Le corps, c’est comme une machine. Il faut l’entretenir. L’hygiène de vie est primordiale si on veut avoir un poids adéquat.»

 

Si le programme est suivi à la lettre, souligne le coach, les changements se verront indiscutablement au bout de six mois.

 


 

Laetitia Tennant, nutritionniste : «Notre corps n’a pas besoin de sucre»

 

 

Si l’on veut perdre du poids, une bonne nutrition est capitale. Là encore, on ne vous apprend rien. Au cours de ces dernières années, de nombreux régimes ont fait surface. Entre la soupe au chou et à l’oignon, les régimes «hyperprotéinés» et les méthodes Dukan, Natman ou encore Weight Watchers, réputées comme étant efficaces, on s’y perd un peu. Selon Laetitia Tennant, nutritionniste au Synergy Sport and Wellness Centre, il n’y a pas de régime miracle. Le tout, dit-elle, est d’adopter une bonne hygiène alimentaire et d’accélérer le processus de perte de poids en pratiquant une activité sportive de manière régulière. Le problème, souligne la spécialiste, c’est que la culture des Mauriciens pose problème : «Plus c’est huileux et gras, plus on aime ça.»

 

Il faudrait donc, qu’on ait envie de perdre du poids ou pas, revoir son alimentation. Il faut d’abord, explique la nutritionniste, couper le sucre : «Notre corps n’a pas besoin de sucre, car le sucre naturel est déjà présent dans les fruits et les légumes.» Évidemment, les fritures et les boissons gazeuses sont à éviter, tout comme les hydrates de carbone et les féculents : «Au lieu d’accompagner avec du riz, des pâtes ou du pain, on double la portion de légumes. On privilégie aussi les protéines, les crudités et les grains secs.» À savoir que nous devons prendre cinq repas par jour. Matin (petit déjeuner) – 10 heures (snack) – midi (déjeuner) – 16 heures (snack) – soir (dîner). Sans oublier l’eau, un élément primordial dans une alimentation saine et un régime. Il faut en consommer environ cinq  litres par jour.

 

Le tout, souligne Laetitia Tennant, c’est d’apprendre quoi manger et à quelle heure, et surtout de changer la cuisson de ses plats en évitant de préparer nos aliments en les baignant dans l’huile. On peut les cuire à la vapeur, les bouillir, les faire au bain-marie, les griller et ensuite les assaisonner en y ajoutant un filet d’huile d’olive. «Manger reste un plaisir et il est important de prendre de bonnes habitudes au quotidien. Bien sûr, on peut se permettre un ou deux écarts parfois, mais cela doit rester occasionnel», dit-elle.

 

Pour ceux qui veulent perdre du poids, il est important de savoir que chaque personne a un métabolisme différent. Ce qui fait que tous les régimes ne sont pas adaptés à tous. C’est là où la spécialiste de la nutrition entre en jeu, avec un programme alimentaire personnalisé.

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